Ni celle de Cent Ans. Ni celle du Viêt Nam. Même pas celle des audiences télévisuelles. Avec beaucoup de différence, la guerre la plus sanglante que l'homme moyen assemblé peut supporter, c'est celle qu'il livre toutes les nuits pour maintenir son endroit du lit.
Pas tous survivent, à vrai dire. Et pour entreprendre cette bataille sous certaines garanties de victoire, rien de mieux que suivre les conseils de ce manuel de campagne que je vous fournis, oh, mes pauvres doudous.
1. Un bon déploiement initial est fondamental. Les officiers rompus à mille et une bagarres nocturnes savent que la meilleure posture se passe toujours en se plaçant de côté et en diagonale. Pour ça, la tactique de choix, c'est celle de blottir le visage amoureusement sur l'épaule de l'ennemi, juste au début du combat. Résultat? Tu occuperas presque tout le champ de bataille du commencement et ton ennemi aura du mal à manœuvrer. Ça, c'est une tactique gagnante et fondamentale en toute bataille pour l'Épéda appréciant.
2. Continue à bien déployer ton armée. Observe ton corps. Analyse-le. Tu es grand? Profite de la zone de l'arrière-garde: les genoux et les pieds sont tes meilleures armes. Tu as trop de kilos? Alors joue avec le facteur intimidation. Ton ennemi s'occupera beaucoup de s'interposer devant tes balancements involontaires (ou bien il croit). Les maigres comptent avec la toujours effective tactique de la sangsue: se glisser sur les draps par chaque espace vide qu'ils trouvent et utiliser leurs affilées articulations en guise de mitrailleuse. Même les petits petits peuvent en tirer parti, car ils se replient avec de la facilité au bord et ils peuvent planifier leur stratégie suivante avec de la tranquillité, au son des ronflements d'un ennemi trop confiant.
3. Ne fais jamais ton deuil d'une place. Sans doute, la guerre qu'on livre la nuit pour chaque empan du viscoélastique, c'est une guerre d'usure. Si, par exemple, ton bras résiste à peine sur la petite partie de matelas qui reste à côté de ton flanc droit et tu reçois de manière inattendue une nouvelle charge de ce coude pointu, essaie de contre-attaquer avec la stratégie la plus sale qui te vienne à l'esprit. Élever le bras -comme en faisant penser que tu acceptes soumisement ta défaite- au niveau de ton front et le laisser distraitement tomber sur la tête de l'ennemi peut lui faire reculer. Tirer innocemment de l'édredon vers le haut avec l'intention de se couvrir n'a pas l'habitude de lever les soupçons, et ça te permet de placer, avec un habile mouvement ondulant, une moelleuse et ravissante barrière qui te protégera d'attaques futurs (ça requiert de l'expérience). En tout cas, jamais n'arrête de lutter. Utilise tous les moyens à ta portée, bats-toi pour chaque empan de terrain. Est-ce que tu as déjà entendu parler de la guerre de tranchées? Bien, ça, c'est la même chose mais en blanc satin.
4. Les multiples sales coups dont le combattant peut faire objet pendant toute la nuit mérite une mention à part. "Tu m'amènes de l'eau?", "On entend un bruit en bas", "Tu as fermé à clef?" ou "Ouvre la porte au chat, mon chou" sont quelques-uns des plus courants, mais il y en a beaucoup plus. Ils poursuivent tous la même chose: t'arracher ton endroit du lit dans le bref laps de temps où tu, noble guerrier, mènes les tâches confiées à bien. Tu reviendras fréquemment avec, disons, le fichu chargeur du portable -oublié dans le salon, ha!- et tu te trouveras qu'elle, elle s'est étripée dans ton endroit du lit, elle se sera endormie et toi, tu devras brancher le portable à tâtons. Et en plus, tu feras du bruit et tu recevras une admonestation sévère -car, de la Convention de Genève, le bruit se considère une arme encore pire que les bombes de racisme à la guerre des lits de 1,35.
5. Si tout l'antérieur échoue, aie recours à la tactique suivante. Indépendamment du point de la bataille où vous vous trouviez, glisse-toi doucement sous les draps. Baisse-lui la culotte, lentement ou d'un indolent trait (ça dépend: connais ton ennemi). Commence à lui donner des petits baisers -comme des battement d'ailes- sur les cuisses et, au bout d'un instant, mets-lui la langue dans le con. Emploie-toi à fond. Si tu vérifies en peu de temps qu'elle se redresse et elle vient à ton endroit du lit avec les yeux entrebâillés, c'est que tu as bien manœuvré. Faites l'amour. Prenez-vous fort par les mans, détrempez le champ de bataille de sueur. Fermez les yeux et criez beaucoup. Reprenez haleine entre des baisers sonores et des projets euphoriques pour le futur, comme acheter une maison plus grande. Riez. Embrassez-vous. Dis-lui que tu l'aimes et elle t'avouera -ha- que tu baises encore très bien. Elle se levera pour aller à la salle de bains et te dira qu'elle revient tout de suite avec toi. Regarde à la dérobée vers la porte, qui jette un petit filet de lumière. Dépêche-toi et blottis-toi de côté et en diagonale.
jueves, 11 de diciembre de 2014
miércoles, 10 de diciembre de 2014
Night war manual
Not the Hundred Years'. Not the Vietnam one. Not even the television audience one. By so far, the bloodiest war that a dated average man can endure is the one that he puts up every night to maintain his side of the bed.
Not all of them survive, truth be told. And to undertake this battle with certain victory guarantees, nothing better than follow the advice of this campaign manual that I provide you with, oh, my poor dandies.
1. A good initial deployment is fundamental. The officers experienced in a thousand and one night skirmishes know that the best posture always passes placing oneself sideways and diagonally. For it, the choice tactic is the one to nestle their face lovingly on the enemy's shoulder, just at the beginning of the contention. Result? You'll occupy almost all of the battlefield since the start and your enemy will have trouble to maneuver. This is a winner fundamental tactic in every battle for a good Sealy mattress.
2. Continue deploying your army well. Observe your body. Analyze it. Are you tall? Make the most of the rearguard area: your knees and your feet are your best weapons. Do you have some extra pounds? Then play with the intimidation factor. Your enemy will care a lot for stepping in involuntary rollings (or so she thinks). The slim ones count on the always effective leech tactic: sneak on the sheets through every gap they find and use their sharp joints by way of machine gun. Even the small ones can get benefit, as they withdraw easily on the edge and they can plan their next strategy tranquilly, to the sound of the snores of a too confident enemy.
3. Don't ever give a post up for lost. Doubtlessly, the war that is put up at night for each hand of the viscolestatic is an exhaustion war. If, for example, your arm barely holds out on the little piece of mattress that is left by your right side and you unexpectedly receive a new ramming from that pointed elbow, try to counter-attack with the filthiest strategy that comes to your mind. Raising your arm -as hinting that you submissively accept your defeat- at the level of your forehead and letting it fall distractedly on your enemy's head may make them pull back. An innocent yank of the eiderdown upwards with the intent to cover up doesn't usually raise suspicions, and it allows you to place, with a skillful waving movement, a fluffy and beautiful barrier that will protect you from future attacks (it requires practice). In any case, never stop fighting. Use all the means at your fingertips, fight for each hand of land. Did you ever hear about trench war? Well, this is the same thing, but in sateen white.
4. The multiple dirty tricks which the fighter may be a victim of for the whole night deserve a special mention. "Can you bring me some water?", "I can hear a noise downstairs", "Did you lock up?" or "Open the door to the cat, honey" are some of the most common, but there are many more. All of them pursue the same: snatch your side of the bed in the brief lapse of time when you, courteous warrior, carry the commanded tasks out. You will frequently come back with, let's say, the damn cell phone charger -forgotten in the living room, ha!- and you will find that she has gotten squashed in your side of the bed, she'll have fallen asleep, and you'll have to plug the cell phone in yourself groping. And on top of that, you'll make noise and you'll get a severe warning -as, since the Geneva Conventions, noise is considered a weapon even worse than the racism bombs in the war of full mattresses.
5. If all the previous fails, resort to the next tactic. Independent of the point of the battle you find yourselves in, sneak gently under the sheets. Take her panties down, slowly or all in one indolent go (this depends: know your enemy). Begin giving her little smooches -like wingbeats- on her thighs, and after an instant, put your tongue like a missile in her pussy. Do your best. If after a short while you check that she is sitting up and coming to your side of the bed with her eyes half-shut, you maneuvered well. Make love. Hold on tight to your hands, cover the battlefield with sweat. Shut your eyes and shout a lot. Take your breath between resounding kisses and euphoric future plans, such as purchasing a bigger house. Laugh. Hug. Tell her that you love her and she will confess you -ha- that you keep on fucking very well. She'll get up to go to the bathroom and she'll say that she's back with you right away. Glance at the door, which gives off a little thread of light. Hurry up and nestle sideways and diagonally.
Not all of them survive, truth be told. And to undertake this battle with certain victory guarantees, nothing better than follow the advice of this campaign manual that I provide you with, oh, my poor dandies.
1. A good initial deployment is fundamental. The officers experienced in a thousand and one night skirmishes know that the best posture always passes placing oneself sideways and diagonally. For it, the choice tactic is the one to nestle their face lovingly on the enemy's shoulder, just at the beginning of the contention. Result? You'll occupy almost all of the battlefield since the start and your enemy will have trouble to maneuver. This is a winner fundamental tactic in every battle for a good Sealy mattress.
2. Continue deploying your army well. Observe your body. Analyze it. Are you tall? Make the most of the rearguard area: your knees and your feet are your best weapons. Do you have some extra pounds? Then play with the intimidation factor. Your enemy will care a lot for stepping in involuntary rollings (or so she thinks). The slim ones count on the always effective leech tactic: sneak on the sheets through every gap they find and use their sharp joints by way of machine gun. Even the small ones can get benefit, as they withdraw easily on the edge and they can plan their next strategy tranquilly, to the sound of the snores of a too confident enemy.
3. Don't ever give a post up for lost. Doubtlessly, the war that is put up at night for each hand of the viscolestatic is an exhaustion war. If, for example, your arm barely holds out on the little piece of mattress that is left by your right side and you unexpectedly receive a new ramming from that pointed elbow, try to counter-attack with the filthiest strategy that comes to your mind. Raising your arm -as hinting that you submissively accept your defeat- at the level of your forehead and letting it fall distractedly on your enemy's head may make them pull back. An innocent yank of the eiderdown upwards with the intent to cover up doesn't usually raise suspicions, and it allows you to place, with a skillful waving movement, a fluffy and beautiful barrier that will protect you from future attacks (it requires practice). In any case, never stop fighting. Use all the means at your fingertips, fight for each hand of land. Did you ever hear about trench war? Well, this is the same thing, but in sateen white.
4. The multiple dirty tricks which the fighter may be a victim of for the whole night deserve a special mention. "Can you bring me some water?", "I can hear a noise downstairs", "Did you lock up?" or "Open the door to the cat, honey" are some of the most common, but there are many more. All of them pursue the same: snatch your side of the bed in the brief lapse of time when you, courteous warrior, carry the commanded tasks out. You will frequently come back with, let's say, the damn cell phone charger -forgotten in the living room, ha!- and you will find that she has gotten squashed in your side of the bed, she'll have fallen asleep, and you'll have to plug the cell phone in yourself groping. And on top of that, you'll make noise and you'll get a severe warning -as, since the Geneva Conventions, noise is considered a weapon even worse than the racism bombs in the war of full mattresses.
5. If all the previous fails, resort to the next tactic. Independent of the point of the battle you find yourselves in, sneak gently under the sheets. Take her panties down, slowly or all in one indolent go (this depends: know your enemy). Begin giving her little smooches -like wingbeats- on her thighs, and after an instant, put your tongue like a missile in her pussy. Do your best. If after a short while you check that she is sitting up and coming to your side of the bed with her eyes half-shut, you maneuvered well. Make love. Hold on tight to your hands, cover the battlefield with sweat. Shut your eyes and shout a lot. Take your breath between resounding kisses and euphoric future plans, such as purchasing a bigger house. Laugh. Hug. Tell her that you love her and she will confess you -ha- that you keep on fucking very well. She'll get up to go to the bathroom and she'll say that she's back with you right away. Glance at the door, which gives off a little thread of light. Hurry up and nestle sideways and diagonally.
domingo, 30 de noviembre de 2014
Manual de guerra nocturna
Ni la dels Cent Anys. Ni la del Vietnam. Ni tan sols la de les audiències televisives. Amb molta diferència, la guerra més cruenta que pot sofrir l'home mitjà aparellat és la que lliura totes les nits per mantenir el seu costat del llit.
No tots sobreviuen, la veritat sigui dita. I per escometre aquesta batalla amb certes garanties de victòria, res millor que seguir els consells d'aquest manual de campanya que us facilito, oh, pobres pepitos meus.
1. Un bon desplegament inicial és fonamental. Els oficials avesats a mil i una batusses nocturnes saben que la millor postura sempre passa per col·locar-se de costat i en diagonal. Per això, la tàctica d'elecció és la d'arrupir la cara amorosament a l'espatlla de l'enemic, just al començament de la contesa. Resultat? Ocuparàs gairebé tot el camp de batalla des del principi i al teu enemic li costarà maniobrar. Aquesta és una tàctica guanyadora i fonamental en tota batalla pel Lo Monaco que es preï.
2. Continua desplegant bé el teu exèrcit. Observa el teu cos. Analitza'l. Ets alt? Aprofita la zona de la rereguarda: els genolls i els peus són les teves millors armes. Et sobren uns quilets? Juga llavors amb el factor intimidació. El teu enemic tindrà molta cura d'interposar-se davant dels teus balandreijos involuntaris (o això creu que són). Els prims compten amb la sempre efectiva tàctica de la sangonera: relliscar sobre els llençols per cada buit que trobin i utilitzar les seves afilades articulacions a modo de metralladora. Fins i tot els petitets poden treure-hi partit, car es retiren amb facilitat a la vora i poden planejar la seva següent estratègia amb tranquil·litat, al so dels roncs d'un enemic massa confiat.
3. No donis mai una plaça per perduda. Sense dubte, la guerra que es lliura a les nits per cada pam del viscoelàstic és una guerra de desgast. Si, per exemple, el teu braç ja a penes resisteix sobre la petita porció de matalàs que queda tocant al teu costat dret i, inesperadament, reps una nova envestida d'aquest colze punxant, intenta contraatacar amb l'estratègia més bruta que se t'acudeixi. Elevar el braç -com donant a entendre que acceptes submisament la teva derrota- a l'altura de la teva front i deixar-lo caure distretament sobre el cap de l'enemic pot fer-li retrocedir. Una innocent estirada de l'edredó cap amunt amb l'ànim d'acotxar-se no sol aixecar sospites, i et permet col·locar, amb un hàbil moviment ondulant, una tova i preciosa barrera que et protegirà d'atacs futurs (requereix pràctica). En qualsevol cas, mai no deixis de lluitar. Utilitza tots els mitjans al teu abast, bat-te per cada pam de terreny. Algun cop has sentit parlar de la guerra de trinxeres? Doncs això és el mateix, però en blanc setí.
4. Menció a part mereixen les múltiples judiades de què el combatent pot ser objecte durant tota la nit. "Em portes aigua?", "Avall se sent un soroll", "Has rodat clau?" o "Obre la porta al gat, carinyo" són algunes de les més comunes, però n'hi ha moltes més. Totes elles persegueixen el mateix: arrabassar-te el teu costat del llit en el breu lapse de temps en què tu, noble guerrer, portes a cap les tasques encomanades. Amb freqüència, hi tornaràs amb, diguem, el punyeter carregador del mòbil -oblidat al saló, ha!- i et trobaràs que ella s'ha esventrat al teu costat del llit, s'haurà adormit i hauràs d'endollar tu el mòbil a les palpentes. I a sobre faràs soroll i rebràs una severa amonestació -car, des de la Convenció de Ginebra, el soroll es considera una arma encara pitjor que les bombes de racisme en la guerra dels llits d'1,35.
5. Si tot l'anterior falla, recorre a la següent tàctica. Independentment del punt de la batalla en què us trobeu, rellisca suaument sota els llençols. Baixa-li les calces, lentament o d'una indolent tirada (això ja depèn: coneix el teu enemic). Comença a fer-li petit petons -com aleteigs- a les cuixes i, al cap d'un instant, fica-li la llengua com un míssil al cony. Empra-t'hi a fons. Si comproves al poc temps que ella s'incorpora i acudeix al teu costat del llit amb els ulls mig acluclats, és que has maniobrat bé. Feu l'amor. Engrapeu-vos fort de les mans, entolleu el camp de batalla de suor. Tanqueu els ulls i crideu molt. Preneu alè entre sonors petons i eufòrics plans per al futur, com el de comprar un llit més gran. Rieu. Abraceu-vos. Digues-li que l'estimes i ella et confessarà -he- que segueixes follant molt bé. S'aixecarà per anar al bany i et dirà que de seguida torna amb tu. Mira de reüll cap a la porta, que llença un filet de llum. Afanya't i arrupeix-te de cantó en diagonal.
No tots sobreviuen, la veritat sigui dita. I per escometre aquesta batalla amb certes garanties de victòria, res millor que seguir els consells d'aquest manual de campanya que us facilito, oh, pobres pepitos meus.
1. Un bon desplegament inicial és fonamental. Els oficials avesats a mil i una batusses nocturnes saben que la millor postura sempre passa per col·locar-se de costat i en diagonal. Per això, la tàctica d'elecció és la d'arrupir la cara amorosament a l'espatlla de l'enemic, just al començament de la contesa. Resultat? Ocuparàs gairebé tot el camp de batalla des del principi i al teu enemic li costarà maniobrar. Aquesta és una tàctica guanyadora i fonamental en tota batalla pel Lo Monaco que es preï.
2. Continua desplegant bé el teu exèrcit. Observa el teu cos. Analitza'l. Ets alt? Aprofita la zona de la rereguarda: els genolls i els peus són les teves millors armes. Et sobren uns quilets? Juga llavors amb el factor intimidació. El teu enemic tindrà molta cura d'interposar-se davant dels teus balandreijos involuntaris (o això creu que són). Els prims compten amb la sempre efectiva tàctica de la sangonera: relliscar sobre els llençols per cada buit que trobin i utilitzar les seves afilades articulacions a modo de metralladora. Fins i tot els petitets poden treure-hi partit, car es retiren amb facilitat a la vora i poden planejar la seva següent estratègia amb tranquil·litat, al so dels roncs d'un enemic massa confiat.
3. No donis mai una plaça per perduda. Sense dubte, la guerra que es lliura a les nits per cada pam del viscoelàstic és una guerra de desgast. Si, per exemple, el teu braç ja a penes resisteix sobre la petita porció de matalàs que queda tocant al teu costat dret i, inesperadament, reps una nova envestida d'aquest colze punxant, intenta contraatacar amb l'estratègia més bruta que se t'acudeixi. Elevar el braç -com donant a entendre que acceptes submisament la teva derrota- a l'altura de la teva front i deixar-lo caure distretament sobre el cap de l'enemic pot fer-li retrocedir. Una innocent estirada de l'edredó cap amunt amb l'ànim d'acotxar-se no sol aixecar sospites, i et permet col·locar, amb un hàbil moviment ondulant, una tova i preciosa barrera que et protegirà d'atacs futurs (requereix pràctica). En qualsevol cas, mai no deixis de lluitar. Utilitza tots els mitjans al teu abast, bat-te per cada pam de terreny. Algun cop has sentit parlar de la guerra de trinxeres? Doncs això és el mateix, però en blanc setí.
4. Menció a part mereixen les múltiples judiades de què el combatent pot ser objecte durant tota la nit. "Em portes aigua?", "Avall se sent un soroll", "Has rodat clau?" o "Obre la porta al gat, carinyo" són algunes de les més comunes, però n'hi ha moltes més. Totes elles persegueixen el mateix: arrabassar-te el teu costat del llit en el breu lapse de temps en què tu, noble guerrer, portes a cap les tasques encomanades. Amb freqüència, hi tornaràs amb, diguem, el punyeter carregador del mòbil -oblidat al saló, ha!- i et trobaràs que ella s'ha esventrat al teu costat del llit, s'haurà adormit i hauràs d'endollar tu el mòbil a les palpentes. I a sobre faràs soroll i rebràs una severa amonestació -car, des de la Convenció de Ginebra, el soroll es considera una arma encara pitjor que les bombes de racisme en la guerra dels llits d'1,35.
5. Si tot l'anterior falla, recorre a la següent tàctica. Independentment del punt de la batalla en què us trobeu, rellisca suaument sota els llençols. Baixa-li les calces, lentament o d'una indolent tirada (això ja depèn: coneix el teu enemic). Comença a fer-li petit petons -com aleteigs- a les cuixes i, al cap d'un instant, fica-li la llengua com un míssil al cony. Empra-t'hi a fons. Si comproves al poc temps que ella s'incorpora i acudeix al teu costat del llit amb els ulls mig acluclats, és que has maniobrat bé. Feu l'amor. Engrapeu-vos fort de les mans, entolleu el camp de batalla de suor. Tanqueu els ulls i crideu molt. Preneu alè entre sonors petons i eufòrics plans per al futur, com el de comprar un llit més gran. Rieu. Abraceu-vos. Digues-li que l'estimes i ella et confessarà -he- que segueixes follant molt bé. S'aixecarà per anar al bany i et dirà que de seguida torna amb tu. Mira de reüll cap a la porta, que llença un filet de llum. Afanya't i arrupeix-te de cantó en diagonal.
jueves, 27 de noviembre de 2014
Manual de guerra nocturna
Ni la de los Cien Años. Ni la de Vietnam. Ni siquiera la de las audiencias televisivas. Con mucha diferencia, la guerra más cruenta que puede sufrir el hombre medio emparejado es la que libra todas las noches para mantener su lado de la cama.
No todos sobreviven, la verdad sea dicha. Y para acometer esta batalla con ciertas garantías de victoria, nada mejor que seguir los consejos de este manual de campaña que os facilito, oh, pobres pepitos míos.
1. Un buen despliegue inicial es fundamental. Los oficiales curtidos en mil y una refriegas nocturnas saben que la mejor postura siempre pasa por colocarse de lado y en diagonal. Para ello, la táctica de elección es la de acurrucar la cara amorosamente en el hombro del enemigo, justo al comienzo de la contienda. ¿Resultado? Ocuparás casi todo el campo de batalla desde el principio y a tu enemigo le costará maniobrar. Esta es una táctica ganadora y fundamental en toda batalla por el Lo Monaco que se precie.
2. Continúa desplegando bien tu ejército. Observa tu cuerpo. Analízalo. ¿Eres alto? Aprovecha la zona de la retaguardia: las rodillas y los pies son tus mejores armas. ¿Te sobran unos quilitos? Juega entonces con el factor intimidación. Tu enemigo se cuidará mucho de interponerse ante tus bamboleos involuntarios (o eso cree que son). Los delgados cuentan con la siempre efectiva táctica de la sanguijuela: deslizarse sobre las sábanas por cada hueco que encuentren y utilizar sus afiladas articulaciones a modo de ametralladora. Incluso los pequeñitos pueden sacar partido, pues se repliegan con facilidad en el borde y pueden planear su siguiente estrategia con tranquilidad, al son de los ronquidos de un enemigo demasiado confiado.
3. No des nunca una plaza por perdida. Sin duda, la guerra que se libra por las noches por cada palmo del viscoelástico es una guerra de desgaste. Si, por ejemplo, tu brazo ya apenas resiste sobre la pequeña porción de colchón que queda junto a tu costado derecho e, inesperadamente, recibes una nueva embestida de ese codo punzante, intenta contraatacar con la estrategia más sucia que se te ocurra. Elevar el brazo -como dando a entender que aceptas sumisamente tu derrota- a la altura de tu frente y dejarlo caer distraídamente sobre la cabeza del enemigo puede hacerle retroceder. Un inocente tirón del edredón hacia arriba con el ánimo de arroparse no suele levantar sospechas, y te permite colocar, con un hábil movimiento ondulante, una mullida y preciosa barrera que te protegerá de ataques futuros (requiere práctica). En cualquier caso, nunca dejes de luchar. Utiliza todos los medios a tu alcance, pelea por cada palmo de terreno. ¿Alguna vez has oído hablar de la guerra de trincheras? Pues esto es lo mismo, pero en blanco satén.
4. Mención aparte merecen las múltiples jugarretas de las que el combatiente puede ser objeto durante toda la noche. "¿Me traes agua?", "Abajo se oye un ruido", "¿Has echado la llave?" o "Abre la puerta al gato, cariño" son algunas de las más comunes, pero hay muchas más. Todas ellas persiguen lo mismo: arrebatarte tu lado de la cama en el breve lapso de tiempo en el que tú, noble guerrero, llevas a cabo las tareas encomendadas. Con frecuencia, volverás con, digamos, el puñetero cargador del móvil -olvidado en el salón, ¡ja!- y te encontrarás con que ella se ha despanzurrado en tu lado de la cama, se habrá dormido y tendrás que enchufar tú el móvil a tientas. Y encima harás ruido y recibirás una severa amonestación -pues, desde la Convención de Ginebra, el ruido se considera un arma aún peor que las bombas de racismo en la guerra de las camas de 1,35.
5. Si todo lo anterior falla, recurre a la siguiente táctica. Independientemente del punto de la batalla en el que os encontréis, deslízate suavemente bajo las sábanas. Bájale las bragas, lentamente o de un indolente tirón (esto ya depende: conoce a tu enemigo). Comienza a darle pequeños besos -como aleteos- en los muslos y, al cabo de un instante, métele la lengua cual misil en el coño. Empléate a fondo. Si compruebas al poco tiempo que ella se incorpora y acude a tu lado de la cama con los ojos entornados, es que has maniobrado bien. Haced el amor. Agarraos fuerte de las manos, encharcad el campo de batalla de sudor. Cerrad los ojos y gritad mucho. Tomad aliento entre sonoros besos y eufóricos planes para el futuro, como el de comprar una cama más grande. Reíd. Abrazaos. Dile que la quieres y ella te confesará -je- que sigues follando muy bien. Se levantará para ir al baño y te dirá que enseguida vuelve contigo. Mira de reojo hacia la puerta, que arroja un hilillo de luz. Date prisa y acurrúcate de lado en diagonal.
No todos sobreviven, la verdad sea dicha. Y para acometer esta batalla con ciertas garantías de victoria, nada mejor que seguir los consejos de este manual de campaña que os facilito, oh, pobres pepitos míos.
1. Un buen despliegue inicial es fundamental. Los oficiales curtidos en mil y una refriegas nocturnas saben que la mejor postura siempre pasa por colocarse de lado y en diagonal. Para ello, la táctica de elección es la de acurrucar la cara amorosamente en el hombro del enemigo, justo al comienzo de la contienda. ¿Resultado? Ocuparás casi todo el campo de batalla desde el principio y a tu enemigo le costará maniobrar. Esta es una táctica ganadora y fundamental en toda batalla por el Lo Monaco que se precie.
2. Continúa desplegando bien tu ejército. Observa tu cuerpo. Analízalo. ¿Eres alto? Aprovecha la zona de la retaguardia: las rodillas y los pies son tus mejores armas. ¿Te sobran unos quilitos? Juega entonces con el factor intimidación. Tu enemigo se cuidará mucho de interponerse ante tus bamboleos involuntarios (o eso cree que son). Los delgados cuentan con la siempre efectiva táctica de la sanguijuela: deslizarse sobre las sábanas por cada hueco que encuentren y utilizar sus afiladas articulaciones a modo de ametralladora. Incluso los pequeñitos pueden sacar partido, pues se repliegan con facilidad en el borde y pueden planear su siguiente estrategia con tranquilidad, al son de los ronquidos de un enemigo demasiado confiado.
3. No des nunca una plaza por perdida. Sin duda, la guerra que se libra por las noches por cada palmo del viscoelástico es una guerra de desgaste. Si, por ejemplo, tu brazo ya apenas resiste sobre la pequeña porción de colchón que queda junto a tu costado derecho e, inesperadamente, recibes una nueva embestida de ese codo punzante, intenta contraatacar con la estrategia más sucia que se te ocurra. Elevar el brazo -como dando a entender que aceptas sumisamente tu derrota- a la altura de tu frente y dejarlo caer distraídamente sobre la cabeza del enemigo puede hacerle retroceder. Un inocente tirón del edredón hacia arriba con el ánimo de arroparse no suele levantar sospechas, y te permite colocar, con un hábil movimiento ondulante, una mullida y preciosa barrera que te protegerá de ataques futuros (requiere práctica). En cualquier caso, nunca dejes de luchar. Utiliza todos los medios a tu alcance, pelea por cada palmo de terreno. ¿Alguna vez has oído hablar de la guerra de trincheras? Pues esto es lo mismo, pero en blanco satén.
4. Mención aparte merecen las múltiples jugarretas de las que el combatiente puede ser objeto durante toda la noche. "¿Me traes agua?", "Abajo se oye un ruido", "¿Has echado la llave?" o "Abre la puerta al gato, cariño" son algunas de las más comunes, pero hay muchas más. Todas ellas persiguen lo mismo: arrebatarte tu lado de la cama en el breve lapso de tiempo en el que tú, noble guerrero, llevas a cabo las tareas encomendadas. Con frecuencia, volverás con, digamos, el puñetero cargador del móvil -olvidado en el salón, ¡ja!- y te encontrarás con que ella se ha despanzurrado en tu lado de la cama, se habrá dormido y tendrás que enchufar tú el móvil a tientas. Y encima harás ruido y recibirás una severa amonestación -pues, desde la Convención de Ginebra, el ruido se considera un arma aún peor que las bombas de racismo en la guerra de las camas de 1,35.
5. Si todo lo anterior falla, recurre a la siguiente táctica. Independientemente del punto de la batalla en el que os encontréis, deslízate suavemente bajo las sábanas. Bájale las bragas, lentamente o de un indolente tirón (esto ya depende: conoce a tu enemigo). Comienza a darle pequeños besos -como aleteos- en los muslos y, al cabo de un instante, métele la lengua cual misil en el coño. Empléate a fondo. Si compruebas al poco tiempo que ella se incorpora y acude a tu lado de la cama con los ojos entornados, es que has maniobrado bien. Haced el amor. Agarraos fuerte de las manos, encharcad el campo de batalla de sudor. Cerrad los ojos y gritad mucho. Tomad aliento entre sonoros besos y eufóricos planes para el futuro, como el de comprar una cama más grande. Reíd. Abrazaos. Dile que la quieres y ella te confesará -je- que sigues follando muy bien. Se levantará para ir al baño y te dirá que enseguida vuelve contigo. Mira de reojo hacia la puerta, que arroja un hilillo de luz. Date prisa y acurrúcate de lado en diagonal.
Álex se va de compras
Teresa: ¡Vaya! Oy, me he olvidado de comprar carne picada y rábanos. ¡Ay, estupendo! ¿Y ahora qué hago yo? ¡Ay! Encima se me ha acabado el aceite y no puedo salir a comprar. Bueno… ¡Oh, ya lo tengo! ¡Sí! Mandaré a Alejandro. Así le serviría de experiencia porque esta sería la primera vez que va él solo. ¡Alejandro!
Álex: ¿Qué quieres?
Teresa: ¿Puedes venir un momento?
Álex: ¡Ahora no puedo, estoy pintando!
Teresa: Siempre está haciendo algo… Probaré con unos mimitos. ¿A qué estás pintando muy bien?
Álex: Sí.
Teresa: ¡Enséñale a mamá ese dibujo tan bonito que has pintado!
Álex: Vale… Mira, ¿te gusta? ¡Soy un elefante, soy un elefante, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga!
Teresa: ¡Oy, pero mira que es bobo! Con el trabajo que tengo y mira lo que me hace… ¡Compórtate! ¡¡Y ponte los pantalones!!
Álex: Ya me los he puesto, ¿ahora qué quieres?
Teresa: Tienes que ir a la tienda.
Álex: Vete tú, Teresa.
Teresa: Ya sabes que a mamá y a papá no les debes llamar por el nombre.
Álex: Vale, Teresa.
Teresa: ¡Te acabo de decir que a los padres no se les llama por el nombre!
Álex: Vale…
Teresa: Hoy vienen unos invitados muy importantes para papá y quiero preparar una cena muy especial.
Álex: Qué bien.
Teresa: Por eso mamá tiene tanto trabajo y me gustaría mucho que me ayudaras. ¿Irás a la tienda, hijito mío?
Álex: ¡Sí, ahora mismo voy!
Teresa: Pero, espera, ¿ya sabes lo que tienes que comprar?
Álex: Patatas fritas y el álbum de fotos de Cindy Crawford.
Teresa: ¡¡Ay!! ¡Presta atención, ¿vale?! ¡Tienes que comprar carne picada y rábanos!
Álex: Espera un poco, que me lo voy a apuntear, se me olvida. Se me olvida. Se me olvida. Se me olvida.
Teresa: No, Alejandro, no se dice «apuntear», se dice «apuntar».
Álex: Ya.
Teresa: Oye, ¿por casualidad no serás zurdo?
Álex: ¿Eh? Oh, ¡oh, es verdad, si la derecha es la otra mano!
Teresa: Vamos, ve a la tienda de una vez.
Álex: Vale. Jo, ¿cómo se escribe la erre?
Teresa: ¡Ay! Déjalo, ya lo escribo yo. Rábanos, aceite…
Álex: Jejejejeje.
Teresa: Vaya… ¿de qué te ríes?
Álex: Tus letras parecen gusanos.
Teresa: Vete ya, Álex, y no tardes.
Álex: Buenos días, señor.
Pescadero: Buenos días, chaval. Dime, ¿qué quieres?
Álex: Carne de cerdo picada.
Pescadero: Aquí no vendemos carne de cerdo.
Álex: Entonces, rábanos, por favor.
Pescadero: Tampoco tenemos.
Álex: Entonces salsa, por favor.
Pescadero: Salsa tampoco tengo…
Álex: Entonces en esta tienda no hay nada.
Pescadero: ¡No digas tonterías, esto es una pescadería!
Carnicera: Buenos días.
Álex: Quiero carne de cerdo picada.
Carnicera: Muy bien, ¿y cuánto quieres?
Álex: Oh… Pues deme dos o tres.
Carnicera: ¿… Mamá no te ha dicho cuántos gramos quiere?
Álex: ¿Cuántos gramos? ¡Ah!
Carnicera: ¡Ah! Veo que te acuerdas. ¿Cuántos quieres?
Álex: ¡Es que no me lo ha dicho!
Carnicera: … Así no arreglamos nada. Oye, ¿y si llamamos a tu madre y se lo preguntamos? Dime tu número de teléfono.
Teresa: ¡Qué bien huele todo! Solo falta la carne picada y los rábanos. Vamos a ver si llega ya…
Álex: Adiós…
Teresa: Tienes que decir «hola» y no «adiós» cuando llegas. ¿Se puede saber qué haces?
Álex: ¿Cuál es el número de teléfono de casa?
Teresa: De… de… ¿teléfono? ¡Alejandro! ¡Mamá se va de compras y quiero que te portes bien, ¿me oyes?!
Álex: Tenías que haber ido tú desde el principio.
Teresa: ¡¡No hace falta que me lo recuerdes!! No cojas nada de lo que hay sobre la mesa de invitados, ¿vale?
Álex: Mamá, no sonrías al primer tío que te diga «guapa», ¿eh?
Teresa: ¡Basta!
Mónica: ¡Socorro, socorro!
Monstruo Tortuga: ¡Cállate! ¿Crees que va a venir alguien a ayudarte?
Mónica: Claro que sí, seguro que Ultrahéroe vendrá a salvarme.
Monstruo Tortuga: ¡Jajaja! Ya me he encargado yo de ese estúpido de Ultrahéroe. Lo siento mucho.
Ultrahéroe: ¡Jajajajaja!
Monstruo Tortuga: ¿Qué? ¡Ultrahéroe!
Ultrahéroe: ¡Ya he llegado! ¡Soy Ultrahéroe! ¡Una patada más! ¡Ultrarrayo!
Mónica: ¡Muchas gracias, Ultrahéroe!
Pascual: ¡Ya estoy aquí!
Álex: ¡Ultrarrayo!
Pascual: ¿Ya tienes suficiente?
Álex: Sí.
Pascual: ¡Vaya, parece delicioso! ¿Y mamá?
Álex: Mamá ha salido.
Pascual: ¿Cómo?
Álex: Ha ido de compras.
Pascual: Así que a comprar.
Álex: ¡Eh! Si comes, mamá me hará «pampán» en el culo.
Pascual: No, claro que no. Hoy los invitados no pueden venir así que no hace falta que esperemos. Venga, empecemos a comer. Qué bueno está, ¿verdad, Alejandro?
Álex: ¡Sí, buenísimo!
Pascual: Por cierto, ¿qué has hecho hoy, hijo?
Álex: Pues he ido de compras.
Pascual: Vaya, qué niño más listo.
Álex: Pues claro, soy muy listo.
Teresa: ¡Ya estoy aquí! ¡Pascual! ¡Álex!
Álex: ¿Qué quieres?
Teresa: ¿Puedes venir un momento?
Álex: ¡Ahora no puedo, estoy pintando!
Teresa: Siempre está haciendo algo… Probaré con unos mimitos. ¿A qué estás pintando muy bien?
Álex: Sí.
Teresa: ¡Enséñale a mamá ese dibujo tan bonito que has pintado!
Álex: Vale… Mira, ¿te gusta? ¡Soy un elefante, soy un elefante, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga, tengo la trompa larga!
Teresa: ¡Oy, pero mira que es bobo! Con el trabajo que tengo y mira lo que me hace… ¡Compórtate! ¡¡Y ponte los pantalones!!
Álex: Ya me los he puesto, ¿ahora qué quieres?
Teresa: Tienes que ir a la tienda.
Álex: Vete tú, Teresa.
Teresa: Ya sabes que a mamá y a papá no les debes llamar por el nombre.
Álex: Vale, Teresa.
Teresa: ¡Te acabo de decir que a los padres no se les llama por el nombre!
Álex: Vale…
Teresa: Hoy vienen unos invitados muy importantes para papá y quiero preparar una cena muy especial.
Álex: Qué bien.
Teresa: Por eso mamá tiene tanto trabajo y me gustaría mucho que me ayudaras. ¿Irás a la tienda, hijito mío?
Álex: ¡Sí, ahora mismo voy!
Teresa: Pero, espera, ¿ya sabes lo que tienes que comprar?
Álex: Patatas fritas y el álbum de fotos de Cindy Crawford.
Teresa: ¡¡Ay!! ¡Presta atención, ¿vale?! ¡Tienes que comprar carne picada y rábanos!
Álex: Espera un poco, que me lo voy a apuntear, se me olvida. Se me olvida. Se me olvida. Se me olvida.
Teresa: No, Alejandro, no se dice «apuntear», se dice «apuntar».
Álex: Ya.
Teresa: Oye, ¿por casualidad no serás zurdo?
Álex: ¿Eh? Oh, ¡oh, es verdad, si la derecha es la otra mano!
Teresa: Vamos, ve a la tienda de una vez.
Álex: Vale. Jo, ¿cómo se escribe la erre?
Teresa: ¡Ay! Déjalo, ya lo escribo yo. Rábanos, aceite…
Álex: Jejejejeje.
Teresa: Vaya… ¿de qué te ríes?
Álex: Tus letras parecen gusanos.
Teresa: Vete ya, Álex, y no tardes.
Álex: Buenos días, señor.
Pescadero: Buenos días, chaval. Dime, ¿qué quieres?
Álex: Carne de cerdo picada.
Pescadero: Aquí no vendemos carne de cerdo.
Álex: Entonces, rábanos, por favor.
Pescadero: Tampoco tenemos.
Álex: Entonces salsa, por favor.
Pescadero: Salsa tampoco tengo…
Álex: Entonces en esta tienda no hay nada.
Pescadero: ¡No digas tonterías, esto es una pescadería!
Carnicera: Buenos días.
Álex: Quiero carne de cerdo picada.
Carnicera: Muy bien, ¿y cuánto quieres?
Álex: Oh… Pues deme dos o tres.
Carnicera: ¿… Mamá no te ha dicho cuántos gramos quiere?
Álex: ¿Cuántos gramos? ¡Ah!
Carnicera: ¡Ah! Veo que te acuerdas. ¿Cuántos quieres?
Álex: ¡Es que no me lo ha dicho!
Carnicera: … Así no arreglamos nada. Oye, ¿y si llamamos a tu madre y se lo preguntamos? Dime tu número de teléfono.
Teresa: ¡Qué bien huele todo! Solo falta la carne picada y los rábanos. Vamos a ver si llega ya…
Álex: Adiós…
Teresa: Tienes que decir «hola» y no «adiós» cuando llegas. ¿Se puede saber qué haces?
Álex: ¿Cuál es el número de teléfono de casa?
Teresa: De… de… ¿teléfono? ¡Alejandro! ¡Mamá se va de compras y quiero que te portes bien, ¿me oyes?!
Álex: Tenías que haber ido tú desde el principio.
Teresa: ¡¡No hace falta que me lo recuerdes!! No cojas nada de lo que hay sobre la mesa de invitados, ¿vale?
Álex: Mamá, no sonrías al primer tío que te diga «guapa», ¿eh?
Teresa: ¡Basta!
Mónica: ¡Socorro, socorro!
Monstruo Tortuga: ¡Cállate! ¿Crees que va a venir alguien a ayudarte?
Mónica: Claro que sí, seguro que Ultrahéroe vendrá a salvarme.
Monstruo Tortuga: ¡Jajaja! Ya me he encargado yo de ese estúpido de Ultrahéroe. Lo siento mucho.
Ultrahéroe: ¡Jajajajaja!
Monstruo Tortuga: ¿Qué? ¡Ultrahéroe!
Ultrahéroe: ¡Ya he llegado! ¡Soy Ultrahéroe! ¡Una patada más! ¡Ultrarrayo!
Mónica: ¡Muchas gracias, Ultrahéroe!
Pascual: ¡Ya estoy aquí!
Álex: ¡Ultrarrayo!
Pascual: ¿Ya tienes suficiente?
Álex: Sí.
Pascual: ¡Vaya, parece delicioso! ¿Y mamá?
Álex: Mamá ha salido.
Pascual: ¿Cómo?
Álex: Ha ido de compras.
Pascual: Así que a comprar.
Álex: ¡Eh! Si comes, mamá me hará «pampán» en el culo.
Pascual: No, claro que no. Hoy los invitados no pueden venir así que no hace falta que esperemos. Venga, empecemos a comer. Qué bueno está, ¿verdad, Alejandro?
Álex: ¡Sí, buenísimo!
Pascual: Por cierto, ¿qué has hecho hoy, hijo?
Álex: Pues he ido de compras.
Pascual: Vaya, qué niño más listo.
Álex: Pues claro, soy muy listo.
Teresa: ¡Ya estoy aquí! ¡Pascual! ¡Álex!
viernes, 30 de mayo de 2014
Demandi perdon per aver viscut al dessús de las mias possibilitats
Demandi perdon per aver viscut al dessús de las mias possibilitats, gaiament, a la leugiera, sens m'arrestar a me pensar una estona que lo mieu temerari compòrtament contribuiriá a l'ecatombe economica e social d'aqueste païs.
Demandi perdon per aver estudiat un grade universitari, per aver gausat al mens que, en el futur, poiriái aver agut un trabalh melhor que lo de mon paire, mainatge de l'aprèp-guèrra e mecanician sens vocacion a Renault. Demandi perdon per aver degalhat cents d'euros en d'inscripcions, libres, estilos e fuelhs. E per aver estralhat los cinc euros que me donava ma maire per l'entrepan, que deuriá aver estat sempre de mortadèla e jamai, jamai (Dieu, quina vergonha) de cambajon.
Demandi perdon per aver pretendut trabalhar en quacòm vagament en relacion amb los meus estudis o, al mens, al minim qualificat per que cinc ans sur la base d'entrepans de formatge e de cambajon (sarri de noveu lo cilici) aguèsse valgut lo còp. Quant de possibilitats de viure d'acòrdi amb las mias possibilitats desprofechèri! Tele-operator! Enquestaire! Distribuidor de publicitat d'acadèmias d'anglés! Metre cartas dins envelopas! Aguèri, Dieu, mon pròpri avenir dins mas mans e o mespresèri d'un encantament justificable de fiertat, en me pensant qu'aquestas nòblas activitats èran trabalhs temporaris! Demandi perdon (piqui ara de genolhons, en agachant la paret) per creire que meritava quaucòm de melhor.
Demandi perdon per aver cobèrt lo mieu còs amb abilhatge. Perdonatz-me, se vos plai, per cada euro intervertit en H&M. Perqué portèri pas pònchos? Un pòncho es elegant, digne e tot compatible amb las mias possibilitats. Agafas un lençòl, li fas un forat per la tèsta e es tot. Poriái aver tench d'una color lo dels dimenges, mai la racalha cal se permetre de temps en temps la farotariá. Mas… camisons? Texans? Blodons? E (oh, Dieu, compatís-me) un mantèl tots dos ivèrns? Mas qui creguèri qu'èra? Un marqués? Un fotbolaire? Un comentaire d'un magazin social? Enfonzi ara lo còtre dins mon avantbraç e contempli lo rajar del sang, perque tot sofriment es pauc per redemir tala bassessa.
Demandi perdon, demandi perdon e demandi perdon. E acceptarai tot castigament que vòlgan, d'aquestes jorns de justícia implacable, m'administrar los mercats. Demandi perdon per aver agut un ordenador de gamma mojen, per aver demandat aquel veirat d'importacion al maridatge de mon conhat, per aver convidat a sopar en VIP la dròlla que m'agradava (mai cal meritar lo 2x1 de las Nuèches Fòlas) e per aver demandat un prèst per estudiar un master, per aver comprat aquel matalàs viscoelastic e pas lo de ressòrts de fèrre, qu'es lo qu'aperten als de la mia mena; demandi perdon per aver viscut, de temps en temps, moderadament inchalhent, per pas aver pensat, sens patz, del jorn a la nuèch, a l'avenir; per aver legit de poësia, e pas de libres d'economia; per aver aimat, rigut; e per aver endurat la terrible malautiá de l'illusion.
E es que, ara que m'o pensi, ara que regardi las informacions e legissi las darrièras analisis de la recession e las consequéncias que los degalhaires coma ieu anam, amb tota justícia, endurar, me maini qu'ai pas viscut al dessús de las mias possibilitats, mas a l'atmosfèra, a l'estratosfera, al fotut saut a l'iperespaci de las mias possibilitats…
N'aviá pas cap!
Demandi perdon per aver estudiat un grade universitari, per aver gausat al mens que, en el futur, poiriái aver agut un trabalh melhor que lo de mon paire, mainatge de l'aprèp-guèrra e mecanician sens vocacion a Renault. Demandi perdon per aver degalhat cents d'euros en d'inscripcions, libres, estilos e fuelhs. E per aver estralhat los cinc euros que me donava ma maire per l'entrepan, que deuriá aver estat sempre de mortadèla e jamai, jamai (Dieu, quina vergonha) de cambajon.
Demandi perdon per aver pretendut trabalhar en quacòm vagament en relacion amb los meus estudis o, al mens, al minim qualificat per que cinc ans sur la base d'entrepans de formatge e de cambajon (sarri de noveu lo cilici) aguèsse valgut lo còp. Quant de possibilitats de viure d'acòrdi amb las mias possibilitats desprofechèri! Tele-operator! Enquestaire! Distribuidor de publicitat d'acadèmias d'anglés! Metre cartas dins envelopas! Aguèri, Dieu, mon pròpri avenir dins mas mans e o mespresèri d'un encantament justificable de fiertat, en me pensant qu'aquestas nòblas activitats èran trabalhs temporaris! Demandi perdon (piqui ara de genolhons, en agachant la paret) per creire que meritava quaucòm de melhor.
Demandi perdon per aver cobèrt lo mieu còs amb abilhatge. Perdonatz-me, se vos plai, per cada euro intervertit en H&M. Perqué portèri pas pònchos? Un pòncho es elegant, digne e tot compatible amb las mias possibilitats. Agafas un lençòl, li fas un forat per la tèsta e es tot. Poriái aver tench d'una color lo dels dimenges, mai la racalha cal se permetre de temps en temps la farotariá. Mas… camisons? Texans? Blodons? E (oh, Dieu, compatís-me) un mantèl tots dos ivèrns? Mas qui creguèri qu'èra? Un marqués? Un fotbolaire? Un comentaire d'un magazin social? Enfonzi ara lo còtre dins mon avantbraç e contempli lo rajar del sang, perque tot sofriment es pauc per redemir tala bassessa.
Demandi perdon, demandi perdon e demandi perdon. E acceptarai tot castigament que vòlgan, d'aquestes jorns de justícia implacable, m'administrar los mercats. Demandi perdon per aver agut un ordenador de gamma mojen, per aver demandat aquel veirat d'importacion al maridatge de mon conhat, per aver convidat a sopar en VIP la dròlla que m'agradava (mai cal meritar lo 2x1 de las Nuèches Fòlas) e per aver demandat un prèst per estudiar un master, per aver comprat aquel matalàs viscoelastic e pas lo de ressòrts de fèrre, qu'es lo qu'aperten als de la mia mena; demandi perdon per aver viscut, de temps en temps, moderadament inchalhent, per pas aver pensat, sens patz, del jorn a la nuèch, a l'avenir; per aver legit de poësia, e pas de libres d'economia; per aver aimat, rigut; e per aver endurat la terrible malautiá de l'illusion.
E es que, ara que m'o pensi, ara que regardi las informacions e legissi las darrièras analisis de la recession e las consequéncias que los degalhaires coma ieu anam, amb tota justícia, endurar, me maini qu'ai pas viscut al dessús de las mias possibilitats, mas a l'atmosfèra, a l'estratosfera, al fotut saut a l'iperespaci de las mias possibilitats…
N'aviá pas cap!
lunes, 26 de mayo de 2014
Pido perdón por vivir porcima de les mios posibilidaes
Pido perdón por vivir porcima de les mios posibilidaes, allegremente, a la llixera, ensin detenerme a pensar por un momentu que'l mio temerariu comportamientu contribuyiría, años más tarde, a la hecatombe económica y social d'esti país.
Pido perdón por estudiar una carrera, por atreveme siquiera a fantasiar con que, nel futuru, podría tener un trabayu meyor que'l del mio padre, neñu de la Posguerra y téunicu sin vocación na yá acabada Pegaso. Pido perdón por esbardiar cientos d'euros en matrícules, llibros, bolígrafos y folios. Y por malgastar los cinco euros que me daba la mio madre pal bocadillu, que debería ser siempre de mortadela y nunca, nunca (Dios, qué vergüenza) de xamón.
Pido perdón por pretender trabayar en daqué vagamente rellacionao colos mios estudios o, lo menos, mínimamente cualificao pa que cinco años a base de bocadillos de mortadela y dalgunu de xamón con quesu (apierto de nueves al ciliciu) merecieren la pena. ¡Cuántes posibilidaes de vivir de forma acorde colas mios posibilidaes desaproveché! ¡Teleoperador! ¡Encuestador! ¡Repartidor de publicidá d'academies d'inglés! ¡Meter cartes en sobres! ¡Tuvi, Cielu Santu, el mio propiu porvenir nas mios manes y despreciélu nun arrebatu xustificable d'arguyu, pensando qu'estes nobles actividaes yeren trabayos temporales! Pido perdón (teclio agora de rodíes, mirando pa la parede) por creyer que merecía daqué meyor.
Pido perdón por cubrir el mio cuerpu con ropa. Perdonáime, ruégovoslo, por cada euru invertíu n'H&M. ¿Por qué nun vistí ponchos? Un ponchu ye elegante, digno y del too compatible colas mios posibilidaes. Cueyes una sábana, faes-y un furacu pa la cabeza y yá ta. Podría tiñir de dalgún color el de los domingos, qu'hasta la canaya ha de permitise de vez en cuando la coquetería. Pero… ¿camisetes? ¿Pantalones vaqueros? ¿Cazadores? ¿Y (oh, Dios, apiádate de min) un abrigu cada dos iviernos? ¿Pero quién creyí que yera? ¿Un marqués? ¿Un futbolista? ¿Un comentarista de la crónica social? Fundo agora'l catéter nel mio antebrazu y contemplo'l correr del sangre, porque cualquier sufrimientu ye poco pa remir tanta baxez.
Pido perdón, pido perdón y pido perdón. Y aceptaré cualquier castigu que quieran, nestos díes de xusticia implacable, solmename los mercaos. Pido perdón por tener un ordenador de gama media, por pidir aquella copa d'importación na boda del mio cuñáu, por convidar a cenar en VIP a la chica que me gustaba (hasta'l 2x1 de les Nueches Lloques hai que merecelo) y por pidir un préstamu pa estudiar un master, por comprar aquel colchón viscoelástico y nun el de muelles de fierro, que ye'l que correspuende a los de la mio castra; pido perdón por vivir, de vez en cuando, moderadamente despreocupáu, por nun pensar, ensin descansu, del día a la nueche, nel porvenir; por lleer poesía, y nun llibros d'economía; por amar, rir; y por padecer la terrible enfermedá de la ilusión.
Y ye que, agora que lo pienso, agora que veo los noticieros y lleo los últimos análisis de la recesión y les consecuencies que los esbaldidores como yo vamos, con toa xusticia, padecer, doime cuenta de que nun viví porcima de les mios posibilidaes, sinón na atmósfera, na estratosfera, nel putu saltu al hiperespaciu de les mios posibilidaes…
¡Nun tenía nenguna!
Pido perdón por estudiar una carrera, por atreveme siquiera a fantasiar con que, nel futuru, podría tener un trabayu meyor que'l del mio padre, neñu de la Posguerra y téunicu sin vocación na yá acabada Pegaso. Pido perdón por esbardiar cientos d'euros en matrícules, llibros, bolígrafos y folios. Y por malgastar los cinco euros que me daba la mio madre pal bocadillu, que debería ser siempre de mortadela y nunca, nunca (Dios, qué vergüenza) de xamón.
Pido perdón por pretender trabayar en daqué vagamente rellacionao colos mios estudios o, lo menos, mínimamente cualificao pa que cinco años a base de bocadillos de mortadela y dalgunu de xamón con quesu (apierto de nueves al ciliciu) merecieren la pena. ¡Cuántes posibilidaes de vivir de forma acorde colas mios posibilidaes desaproveché! ¡Teleoperador! ¡Encuestador! ¡Repartidor de publicidá d'academies d'inglés! ¡Meter cartes en sobres! ¡Tuvi, Cielu Santu, el mio propiu porvenir nas mios manes y despreciélu nun arrebatu xustificable d'arguyu, pensando qu'estes nobles actividaes yeren trabayos temporales! Pido perdón (teclio agora de rodíes, mirando pa la parede) por creyer que merecía daqué meyor.
Pido perdón por cubrir el mio cuerpu con ropa. Perdonáime, ruégovoslo, por cada euru invertíu n'H&M. ¿Por qué nun vistí ponchos? Un ponchu ye elegante, digno y del too compatible colas mios posibilidaes. Cueyes una sábana, faes-y un furacu pa la cabeza y yá ta. Podría tiñir de dalgún color el de los domingos, qu'hasta la canaya ha de permitise de vez en cuando la coquetería. Pero… ¿camisetes? ¿Pantalones vaqueros? ¿Cazadores? ¿Y (oh, Dios, apiádate de min) un abrigu cada dos iviernos? ¿Pero quién creyí que yera? ¿Un marqués? ¿Un futbolista? ¿Un comentarista de la crónica social? Fundo agora'l catéter nel mio antebrazu y contemplo'l correr del sangre, porque cualquier sufrimientu ye poco pa remir tanta baxez.
Pido perdón, pido perdón y pido perdón. Y aceptaré cualquier castigu que quieran, nestos díes de xusticia implacable, solmename los mercaos. Pido perdón por tener un ordenador de gama media, por pidir aquella copa d'importación na boda del mio cuñáu, por convidar a cenar en VIP a la chica que me gustaba (hasta'l 2x1 de les Nueches Lloques hai que merecelo) y por pidir un préstamu pa estudiar un master, por comprar aquel colchón viscoelástico y nun el de muelles de fierro, que ye'l que correspuende a los de la mio castra; pido perdón por vivir, de vez en cuando, moderadamente despreocupáu, por nun pensar, ensin descansu, del día a la nueche, nel porvenir; por lleer poesía, y nun llibros d'economía; por amar, rir; y por padecer la terrible enfermedá de la ilusión.
Y ye que, agora que lo pienso, agora que veo los noticieros y lleo los últimos análisis de la recesión y les consecuencies que los esbaldidores como yo vamos, con toa xusticia, padecer, doime cuenta de que nun viví porcima de les mios posibilidaes, sinón na atmósfera, na estratosfera, nel putu saltu al hiperespaciu de les mios posibilidaes…
¡Nun tenía nenguna!
domingo, 25 de mayo de 2014
Pido perdón por vivir por encima das miñas posibilidades
Pido perdón por vivir por encima das miñas posibilidades, alegremente, a treo, sen determe a pensar por un momento que o meu temerario comportamento contribuiría, anos máis tarde, á hecatombe económica e social deste país.
Pido perdón por estudar unha carreira, por atreverme sequera a fantasear con que, no futuro, podería ter un traballo mellor que o do meu pai, meniño da Posguerra e mecánico sen vocación na xa fenecida Pegaso. Pido perdón por desbaldir centos de euros en matrículas, libros, bolígrafos e folios. E por malgasta-los cinco euros que me daba a miña nai para o bocadillo, que debería ser sempre de mortadela e nunca, nunca (Deus, que vergonza) de xamón.
Pido perdón por pretender traballar en algo vagamente relacionado cos meus estudos ou, ao menos, mínimamente cualificado para que cinco anos a base de bocadillos de mortadela e algún de xamón con queixo (aperto de novo ao cilicio) pagasen a pena. Cantas posibilidades de vivir de forma acorde coas miñas posibilidades desaprovechei! Teleoperador! Encuestador! Repartidor de publicidade de academias de inglés! Meter cartas en sobres! Tiven, ceos, o meu propio porvir nas miñas mans e o desprecei nun arrebato xustificable de orgullo, pensando que estas nobres actividades eran traballos temporais! Pido perdón (tecleo agora de xeonllos, mirando para a parede) por crer que merecía algo mellor.
Pido perdón por cubri-lo meu corpo con roupa. Perdoádeme, rógovolo, por cada euro investido en H&M. Por que non vestín ponchos? Un poncho é elegante, digno e de todo compatible coas miñas posibilidades. Colles unha saba, faslle un burato para a cabeza e xa está. Poderia tinguir dalgunha cor o dos domingos, que ata a chusma ha de permitirse de cando en vez a coquetería. Pero… camisetas? Pantalóns vaqueiros? Cazadoras? E (oh, Deus, apiádate de min) un abrigo cada dous invernos? Pero quen crin que era? Un marqués? Un futbolista? Un comentarista da crónica social? Afundo agora a coitela no meu antebrazo e contemplo o correr do sangue, porque calquera sufrimento é pouco para redimir tanta baixeza.
Pido perdón, pido perdón e pido perdón. E aceptarei calquera castigo que queiran, nestes días de xustiza implacable, propinarme os mercados. Pido perdón por ter un ordenador de gama media, por pedir aquela copa de importación na voda do meu cuñado, por invitar a cear en VIP á rapaza da que gustaba (ata o 2x1 das Noites Loucas hai que merece-lo) e por pedir un préstamo para estudar un master, por comprar aquel colchón viscoelástico e non o dos resortes de ferro, que é o que corresponde ós da miña casta; pido perdón por vivir, de cando en vez, moderadamente despreocupado, por non pensar, sen descanso, do día á noite, no porvir; por ler poesía, e non libros de economía; por amar, rir; e por padece-la terrible enfermidade da ilusión.
E é que, agora que penso niso, agora que vexo os noticiarios e leo as últimas análises da recesión e as consecuencias que os desbaldidores como eu imos, co toda xustiza, padecer, doume conta de que non vivín por encima das miñas posibilidades, senón na atmosfera, na estratosfera, no fodido salto ó hiperespazo das miñas posibilidades…
Non tiña ningunha!
Pido perdón por estudar unha carreira, por atreverme sequera a fantasear con que, no futuro, podería ter un traballo mellor que o do meu pai, meniño da Posguerra e mecánico sen vocación na xa fenecida Pegaso. Pido perdón por desbaldir centos de euros en matrículas, libros, bolígrafos e folios. E por malgasta-los cinco euros que me daba a miña nai para o bocadillo, que debería ser sempre de mortadela e nunca, nunca (Deus, que vergonza) de xamón.
Pido perdón por pretender traballar en algo vagamente relacionado cos meus estudos ou, ao menos, mínimamente cualificado para que cinco anos a base de bocadillos de mortadela e algún de xamón con queixo (aperto de novo ao cilicio) pagasen a pena. Cantas posibilidades de vivir de forma acorde coas miñas posibilidades desaprovechei! Teleoperador! Encuestador! Repartidor de publicidade de academias de inglés! Meter cartas en sobres! Tiven, ceos, o meu propio porvir nas miñas mans e o desprecei nun arrebato xustificable de orgullo, pensando que estas nobres actividades eran traballos temporais! Pido perdón (tecleo agora de xeonllos, mirando para a parede) por crer que merecía algo mellor.
Pido perdón por cubri-lo meu corpo con roupa. Perdoádeme, rógovolo, por cada euro investido en H&M. Por que non vestín ponchos? Un poncho é elegante, digno e de todo compatible coas miñas posibilidades. Colles unha saba, faslle un burato para a cabeza e xa está. Poderia tinguir dalgunha cor o dos domingos, que ata a chusma ha de permitirse de cando en vez a coquetería. Pero… camisetas? Pantalóns vaqueiros? Cazadoras? E (oh, Deus, apiádate de min) un abrigo cada dous invernos? Pero quen crin que era? Un marqués? Un futbolista? Un comentarista da crónica social? Afundo agora a coitela no meu antebrazo e contemplo o correr do sangue, porque calquera sufrimento é pouco para redimir tanta baixeza.
Pido perdón, pido perdón e pido perdón. E aceptarei calquera castigo que queiran, nestes días de xustiza implacable, propinarme os mercados. Pido perdón por ter un ordenador de gama media, por pedir aquela copa de importación na voda do meu cuñado, por invitar a cear en VIP á rapaza da que gustaba (ata o 2x1 das Noites Loucas hai que merece-lo) e por pedir un préstamo para estudar un master, por comprar aquel colchón viscoelástico e non o dos resortes de ferro, que é o que corresponde ós da miña casta; pido perdón por vivir, de cando en vez, moderadamente despreocupado, por non pensar, sen descanso, do día á noite, no porvir; por ler poesía, e non libros de economía; por amar, rir; e por padece-la terrible enfermidade da ilusión.
E é que, agora que penso niso, agora que vexo os noticiarios e leo as últimas análises da recesión e as consecuencias que os desbaldidores como eu imos, co toda xustiza, padecer, doume conta de que non vivín por encima das miñas posibilidades, senón na atmosfera, na estratosfera, no fodido salto ó hiperespazo das miñas posibilidades…
Non tiña ningunha!
viernes, 23 de mayo de 2014
Peço perdão por ter vivido por cima dos meus meios
Peço perdão por ter vivido por cima dos meus meios, alegremente, superficialmente, sem parar a pensar por um momento que o meu temerário comportamento contribuiria, anos mais tarde, à hecatombe económica e social deste país.
Peço perdão por ter estudado uma carreira, por ter-me atrevido sequer a fantasiar com que, no futuro, poderia ter um trabalho melhor que o do meu pai, menino da Pós-guerra e mecânico sem vocação na já fenecida PSA. Peço perdão por ter esbanjado centos de euros em matrículas, livros, canetas e folhas. E por ter malgastado os cinco euros que me dava a minha mãe para o sanduíche, que deveria ter sido sempre de mortadela e nunca, nunca (Deus, tenho vergonha) de presunto.
Peço perdão por ter pretendido trabalhar em algo vagamente relacionado com os meus estudos ou, ao menos, um pouco qualificado para que cinco anos a base de sanduíches de mortadela e algum de presunto com queijo (aperto de novo ao cilício) tivessem valido a pena. Quantos meios de viver de acordo com os meus meios desaproveitei! Teleoperador! Pesquisador! Repartidor de publicidade de academias de inglês! Meter cartas em envelopes! Tive, céus, o meu próprio porvir nas minhas mãos e desprezei-o num arroubo justificável de orgulho, a pensar que estas nobres atividades eram trabalhos temporários! Peço perdão (datilografo agora de joelhos, a olhar para a parede) por crer que merecia algo melhor.
Peço perdão por ter coberto o meu corpo com roupa. Perdoem-me, rogo-lhes, por cada euro investido na H&M. Por que não vesti ponchos? Um poncho é elegante, digno e totalmente compatível com os meus meios. Pegas um lençol, fazes-lhe um buraco para a cabeça e já está. Poderia ter tingido dalgum cor o dos domingos, até a ralé tem que permitir-se de vez em quando a coqueteria. Mas… camisetas? Jeans? Casacos? E (oh, Deus, apieda-te de mim) um sobretudo cada dois invernos? Mas quem achei que era? Um marquês? Um jogador de futebol? Um comentarista da imprensa rosa? Afundo agora o cúter no meu antebraço e contemplo o correr do sangue, porque qualquer sofrimento é pouco para redimir tanta baixeza.
Peço perdão, peço perdão e peço perdão. E aceitarei qualquer castigo que queiram, nestes dias de justiça implacável, propinar-me os mercados. Peço perdão por ter tido um computador de gama média, por ter pedido aquela taça de importação no casamento do meu cunhado, por ter convidado a cear em VIP à menina da que gostava (até tenho que merecer o 2x1 das Noites Loucas) e por ter pedido um empréstimo para estudar uma pós-graduação, por ter comprado aquele colchão viscoelástico e não o das molas de ferro, que é o que corresponde aos da minha casta; peço perdão por ter vivido, de vez em quando, moderadamente despreocupado, por não ter pensado, sem descanso, do dia à noite, no porvir; por ter lido poesia, e não livros de economia; por ter amado, rido; e por ter padecido a terrível enfermidade da ilusão.
E é que, agora que penso nisso, agora que vejo os noticiários e leio as últimas análises da recessão e as consequências que os esbanjadores como eu vamos, com toda justiça, padecer, dou-me conta que não vivi por cima dos meus meios, senão na atmosfera, na estratosfera, no fodido salto ao hiperespaço dos meus meios…
Não tinha nenhum!
Peço perdão por ter estudado uma carreira, por ter-me atrevido sequer a fantasiar com que, no futuro, poderia ter um trabalho melhor que o do meu pai, menino da Pós-guerra e mecânico sem vocação na já fenecida PSA. Peço perdão por ter esbanjado centos de euros em matrículas, livros, canetas e folhas. E por ter malgastado os cinco euros que me dava a minha mãe para o sanduíche, que deveria ter sido sempre de mortadela e nunca, nunca (Deus, tenho vergonha) de presunto.
Peço perdão por ter pretendido trabalhar em algo vagamente relacionado com os meus estudos ou, ao menos, um pouco qualificado para que cinco anos a base de sanduíches de mortadela e algum de presunto com queijo (aperto de novo ao cilício) tivessem valido a pena. Quantos meios de viver de acordo com os meus meios desaproveitei! Teleoperador! Pesquisador! Repartidor de publicidade de academias de inglês! Meter cartas em envelopes! Tive, céus, o meu próprio porvir nas minhas mãos e desprezei-o num arroubo justificável de orgulho, a pensar que estas nobres atividades eram trabalhos temporários! Peço perdão (datilografo agora de joelhos, a olhar para a parede) por crer que merecia algo melhor.
Peço perdão por ter coberto o meu corpo com roupa. Perdoem-me, rogo-lhes, por cada euro investido na H&M. Por que não vesti ponchos? Um poncho é elegante, digno e totalmente compatível com os meus meios. Pegas um lençol, fazes-lhe um buraco para a cabeça e já está. Poderia ter tingido dalgum cor o dos domingos, até a ralé tem que permitir-se de vez em quando a coqueteria. Mas… camisetas? Jeans? Casacos? E (oh, Deus, apieda-te de mim) um sobretudo cada dois invernos? Mas quem achei que era? Um marquês? Um jogador de futebol? Um comentarista da imprensa rosa? Afundo agora o cúter no meu antebraço e contemplo o correr do sangue, porque qualquer sofrimento é pouco para redimir tanta baixeza.
Peço perdão, peço perdão e peço perdão. E aceitarei qualquer castigo que queiram, nestes dias de justiça implacável, propinar-me os mercados. Peço perdão por ter tido um computador de gama média, por ter pedido aquela taça de importação no casamento do meu cunhado, por ter convidado a cear em VIP à menina da que gostava (até tenho que merecer o 2x1 das Noites Loucas) e por ter pedido um empréstimo para estudar uma pós-graduação, por ter comprado aquele colchão viscoelástico e não o das molas de ferro, que é o que corresponde aos da minha casta; peço perdão por ter vivido, de vez em quando, moderadamente despreocupado, por não ter pensado, sem descanso, do dia à noite, no porvir; por ter lido poesia, e não livros de economia; por ter amado, rido; e por ter padecido a terrível enfermidade da ilusão.
E é que, agora que penso nisso, agora que vejo os noticiários e leio as últimas análises da recessão e as consequências que os esbanjadores como eu vamos, com toda justiça, padecer, dou-me conta que não vivi por cima dos meus meios, senão na atmosfera, na estratosfera, no fodido salto ao hiperespaço dos meus meios…
Não tinha nenhum!
jueves, 22 de mayo de 2014
Chiedo perdono per avere vissuto fuori dalla mia portata
Chiedo perdono per avere vissuto fuori dalla mia portata, allegramente, alla leggera, senza arrestarmi a pensare per un momento che il mio temerario comportamento contribuirebbe, anni più tardi, con l'ecatombe di questo paese.
Chiedo perdono per avere studiato una carriera, per avere osato perfino fantasticare, in futuro, a proposito che potrei avere un lavoro migliore di quello di mio padre, bambino del Dopoguerra e meccanico senza vocazione a Piaggio. Chiedo perdono per avere sprecato centinaia di euro in immatricolazioni, libri, penne e fogli. E per avere sprecato i cinque euro che mia madre mi dava per il sandwich, che dovrebbe aver stato di mortadella e mai e poi mai (Dio, vergogna) di prosciutto.
Chiedo perdono per aver preteso di lavorare in qualcosa di vagamente in relazione con i miei studi o, almeno, minimamente qualificato cosicché cinque anni in base a sandwich di mortadella e alcuni di prosciutto con formaggio (schiaccio il cilicio di nuovo) avessero valso la pena. Quanta portata da vivere ai sensi della mia portata ho sciupata! Telefonista! Sondaggista! Fattorino di pubblicità di accademie d'inglese! Mettere lettere in buste! Ho avuto, santo cielo, il mio proprio avvenire nelle mie mani e l'ho sprecato con uno scoppio giustificabile di orgoglio, pensando che queste nobili attività erano lavori provvisori! Chiedo perdono (dattilografo ora in ginocchio, guardando la parete) per credere che meritavo qualcosa di migliore.
Chiedo perdono per aver coperto il mio corpo con vestiti. Perdonatemi, ve l'imploro, per ogni euro investito in H&M. Perché non ho indossato il poncho? Il poncho è elegante, dignitoso e del tutto compatibile con la mia portata. Prendi un lenzuolo, gli fai un buco per la testa e adesso basta. Potrei aver tinto di qualche colore quello della domenica, persino la marmaglia deve permettersi una volta ogni tanto la civetteria. Però… magliette? Jeans? Bomber? E (oh, Dio, prova pietà per me) un soprabito ogni due inverni? Ma chi ho creduto che era? Un marchese? Un calciatore? Un commentatore della cronaca rosa? Affondo ora il taglierino nel mio avambraccio e contemplo il correre del sangue, perché qualunque sofferenza è poco per redimere tanta bassezza.
Chiedo perdono, chiedo perdono e chiedo perdono. E accetterò qualunque punizione che vogliano, in questi giorni di giustizia implacabile, propinarmi i mercati. Chiedo perdono per avere avuto un computer di gamma media, per avere chiesto quella cosa da bere d'importazione al matrimonio di mio cognato, per avere invitato la ragazza che mi piaceva a cenare in VIP (devi meritare persino l'offerta 2x1 delle Notti Pazze) e per avere chiesto un prestito per studiare una laurea magistrale, per avere comprato quello materasso viscoelastico e non quello delle molle di ferro, che è quello che appartiene a quelli della mia casta; chiedo perdono per aver vissuto, una volta ogni tanto, moderatamente non preoccupato, per non aver pensato, senza riposo, dal giorno alla notte, all'avvenire; per avere letto della poesia, e non dei libri di economia; per avere amato, riso; e per avere patito la terribile malattia dell'illusione.
Ed è che, ora che lo penso, ora che guardo i notiziari e leggo gli ultimi analisi della recessione e le conseguenze che gli spendaccioni come me, con tutta la giustizia, patiremo, mi accorgo che non ho vissuto fuori dalla mia portata, ma all'atmosfera, alla stratosfera, al fottuto balzo all'iperspazio della mia portata…
Non ne avevo nessuna!
Chiedo perdono per avere studiato una carriera, per avere osato perfino fantasticare, in futuro, a proposito che potrei avere un lavoro migliore di quello di mio padre, bambino del Dopoguerra e meccanico senza vocazione a Piaggio. Chiedo perdono per avere sprecato centinaia di euro in immatricolazioni, libri, penne e fogli. E per avere sprecato i cinque euro che mia madre mi dava per il sandwich, che dovrebbe aver stato di mortadella e mai e poi mai (Dio, vergogna) di prosciutto.
Chiedo perdono per aver preteso di lavorare in qualcosa di vagamente in relazione con i miei studi o, almeno, minimamente qualificato cosicché cinque anni in base a sandwich di mortadella e alcuni di prosciutto con formaggio (schiaccio il cilicio di nuovo) avessero valso la pena. Quanta portata da vivere ai sensi della mia portata ho sciupata! Telefonista! Sondaggista! Fattorino di pubblicità di accademie d'inglese! Mettere lettere in buste! Ho avuto, santo cielo, il mio proprio avvenire nelle mie mani e l'ho sprecato con uno scoppio giustificabile di orgoglio, pensando che queste nobili attività erano lavori provvisori! Chiedo perdono (dattilografo ora in ginocchio, guardando la parete) per credere che meritavo qualcosa di migliore.
Chiedo perdono per aver coperto il mio corpo con vestiti. Perdonatemi, ve l'imploro, per ogni euro investito in H&M. Perché non ho indossato il poncho? Il poncho è elegante, dignitoso e del tutto compatibile con la mia portata. Prendi un lenzuolo, gli fai un buco per la testa e adesso basta. Potrei aver tinto di qualche colore quello della domenica, persino la marmaglia deve permettersi una volta ogni tanto la civetteria. Però… magliette? Jeans? Bomber? E (oh, Dio, prova pietà per me) un soprabito ogni due inverni? Ma chi ho creduto che era? Un marchese? Un calciatore? Un commentatore della cronaca rosa? Affondo ora il taglierino nel mio avambraccio e contemplo il correre del sangue, perché qualunque sofferenza è poco per redimere tanta bassezza.
Chiedo perdono, chiedo perdono e chiedo perdono. E accetterò qualunque punizione che vogliano, in questi giorni di giustizia implacabile, propinarmi i mercati. Chiedo perdono per avere avuto un computer di gamma media, per avere chiesto quella cosa da bere d'importazione al matrimonio di mio cognato, per avere invitato la ragazza che mi piaceva a cenare in VIP (devi meritare persino l'offerta 2x1 delle Notti Pazze) e per avere chiesto un prestito per studiare una laurea magistrale, per avere comprato quello materasso viscoelastico e non quello delle molle di ferro, che è quello che appartiene a quelli della mia casta; chiedo perdono per aver vissuto, una volta ogni tanto, moderatamente non preoccupato, per non aver pensato, senza riposo, dal giorno alla notte, all'avvenire; per avere letto della poesia, e non dei libri di economia; per avere amato, riso; e per avere patito la terribile malattia dell'illusione.
Ed è che, ora che lo penso, ora che guardo i notiziari e leggo gli ultimi analisi della recessione e le conseguenze che gli spendaccioni come me, con tutta la giustizia, patiremo, mi accorgo che non ho vissuto fuori dalla mia portata, ma all'atmosfera, alla stratosfera, al fottuto balzo all'iperspazio della mia portata…
Non ne avevo nessuna!
miércoles, 21 de mayo de 2014
Je demande pardon pour avoir vécu au-dessus de mes possibilités
Je demande pardon pour avoir vécu au-dessus de mes possibilités, gaiement, à la légère, sans m'arrêter à penser un instant que mon téméraire comportement contribuerait à l'hécatombe économique et social de ce pays des ans plus tard.
Je demande pardon pour avoir étudié, pour avoir osé au moins rêver que, dans l'avenir, je pourrais avoir un travail meilleur que celui de mon père, un enfant de l'Après-guerre et mécanicien sans vocation à l'ancien Renault. Je demande pardon pour avoir gaspillé cents d'euros en des inscriptions, des livres, des stylos et des feuilles. Et pour avoir gaspillé les cinq euros que ma mère me donnait pour le sandwich, qui devrait avoir toujours été de fromage et jamais, jamais (mon Dieu, quelle honte) de jambon.
Je demande pardon pour avoir prétendu travailler à quelque chose de vaguement en relation avec mes études ou, au moins, au minimum qualifié pour que cinq années à base de sandwichs de fromage et de jambon (je serre le cilice à nouveau) avaient valu la peine. Que de possibilités de vivre de façon en accord avec mes possibilités j'ai gaspillé! Télé-operateur! Enquêteur! Distributeur de publicité d'académies d'anglais! Mettre des lettres dans des enveloppes! J'ai eu, ciel, mon propre avenir dans mes mains et je l'ai méprisé en une extase justifiable de fierté, en pensant que ces nobles activités étaient des travaux temporaires! Je demande pardon (je tape maintenant à genoux, en regardant le mur) pour croire que je méritais quelque chose de meilleur.
Je demande pardon pour avoir couvert mon corps avec des vêtements. Pardonnez-moi, je vous en prie, pour chaque euro inversé en H&M. Pourquoi est-ce que je n'ai pas porté des ponchos? Un poncho, c'est élégant, digne et tout compatible avec mes possibilités. On prend un drap, on lui fait un trou pour la tête et c'est tout. Je pourrais avoir teint d'une couleur celui du dimanche, même la racaille doit se permettre la coquetterie de temps en temps. Mais… des tee-shirts? Des jeans? Des blousons? Et (oh, Dieu, apitoie-toi sur moi) un manteau tous les deux hivers? Mais qui est-ce que j'ai cru que j'étais? Un marquis? Un footballeur? Un commentateur d'un magazine d'information? J'enfonce maintenant le cotre dans mon avant-bras et je contemple le couler du sang, parce que n'importe quelle souffrance, c'est peu pour racheter telle bassesse.
Je demande pardon, je demande pardon et je demande pardon. Et j'accepterai n'importe quel châtiment que les marchés veuillent m'administrer dans ces jours de justice implacable. Je demande pardon pour avoir eu un ordinateur de gamme moyenne, pour avoir demandé ce verre d'importation au mariage de mon beau-frère, pour avoir invité à dîner en VIP la fille que j'aimais bien (il faut mériter même le 2x1 des Nuits Folles) et pour avoir demandé un prêt pour étudier un mastère, pour avoir acheté ce matelas viscoélastique et pas celui de ressorts de fer, qui est celui qui est à ceux de ma race; je demande pardon pour avoir vécu, de temps en temps, modérément insouciant, pour ne pas avoir pensé, sans repos, du jour à la nuit, à l'avenir; pour avoir lu de la poésie, et pas des livres d'économie; pour avoir aimé, ri; et pour avoir enduré la terrible maladie de l'illusion.
Et c'est que, maintenant que je le pense, maintenant que je regarde les informations et je lis les derniers analyses de la récession et les conséquences que les gaspilleurs comme moi, avec toute justice, allons endurer, je me rends compte que je n'ai pas vécu au-dessus de mes possibilités, mais à l'atmosphère, à la stratosphère, au chiant saut à l'hyperespace de mes possibilités…
Je n'en avais pas aucune!
Je demande pardon pour avoir étudié, pour avoir osé au moins rêver que, dans l'avenir, je pourrais avoir un travail meilleur que celui de mon père, un enfant de l'Après-guerre et mécanicien sans vocation à l'ancien Renault. Je demande pardon pour avoir gaspillé cents d'euros en des inscriptions, des livres, des stylos et des feuilles. Et pour avoir gaspillé les cinq euros que ma mère me donnait pour le sandwich, qui devrait avoir toujours été de fromage et jamais, jamais (mon Dieu, quelle honte) de jambon.
Je demande pardon pour avoir prétendu travailler à quelque chose de vaguement en relation avec mes études ou, au moins, au minimum qualifié pour que cinq années à base de sandwichs de fromage et de jambon (je serre le cilice à nouveau) avaient valu la peine. Que de possibilités de vivre de façon en accord avec mes possibilités j'ai gaspillé! Télé-operateur! Enquêteur! Distributeur de publicité d'académies d'anglais! Mettre des lettres dans des enveloppes! J'ai eu, ciel, mon propre avenir dans mes mains et je l'ai méprisé en une extase justifiable de fierté, en pensant que ces nobles activités étaient des travaux temporaires! Je demande pardon (je tape maintenant à genoux, en regardant le mur) pour croire que je méritais quelque chose de meilleur.
Je demande pardon pour avoir couvert mon corps avec des vêtements. Pardonnez-moi, je vous en prie, pour chaque euro inversé en H&M. Pourquoi est-ce que je n'ai pas porté des ponchos? Un poncho, c'est élégant, digne et tout compatible avec mes possibilités. On prend un drap, on lui fait un trou pour la tête et c'est tout. Je pourrais avoir teint d'une couleur celui du dimanche, même la racaille doit se permettre la coquetterie de temps en temps. Mais… des tee-shirts? Des jeans? Des blousons? Et (oh, Dieu, apitoie-toi sur moi) un manteau tous les deux hivers? Mais qui est-ce que j'ai cru que j'étais? Un marquis? Un footballeur? Un commentateur d'un magazine d'information? J'enfonce maintenant le cotre dans mon avant-bras et je contemple le couler du sang, parce que n'importe quelle souffrance, c'est peu pour racheter telle bassesse.
Je demande pardon, je demande pardon et je demande pardon. Et j'accepterai n'importe quel châtiment que les marchés veuillent m'administrer dans ces jours de justice implacable. Je demande pardon pour avoir eu un ordinateur de gamme moyenne, pour avoir demandé ce verre d'importation au mariage de mon beau-frère, pour avoir invité à dîner en VIP la fille que j'aimais bien (il faut mériter même le 2x1 des Nuits Folles) et pour avoir demandé un prêt pour étudier un mastère, pour avoir acheté ce matelas viscoélastique et pas celui de ressorts de fer, qui est celui qui est à ceux de ma race; je demande pardon pour avoir vécu, de temps en temps, modérément insouciant, pour ne pas avoir pensé, sans repos, du jour à la nuit, à l'avenir; pour avoir lu de la poésie, et pas des livres d'économie; pour avoir aimé, ri; et pour avoir enduré la terrible maladie de l'illusion.
Et c'est que, maintenant que je le pense, maintenant que je regarde les informations et je lis les derniers analyses de la récession et les conséquences que les gaspilleurs comme moi, avec toute justice, allons endurer, je me rends compte que je n'ai pas vécu au-dessus de mes possibilités, mais à l'atmosphère, à la stratosphère, au chiant saut à l'hyperespace de mes possibilités…
Je n'en avais pas aucune!
Demano perdó per haver viscut per sobre de les meves possibilitats
Demano perdó per haver viscut per sobre de les meves possibilitats, alegrement, a la lleugera, sense detenir-me a pensar per un moment que el meu temerari comportament contribuiria, anys més tard, a l'hecatombe econòmica i social d'aquest país.
Demano perdó per haver estudiat una carrera, per haver-me atrevit si més no a fantasiar que, en el futur, podria tenir un treball millor que el del meu pare, nen de la Postguerra i mecànic sense vocació a la ja finada Pegaso. Demano perdó per haver malbaratat cents d'euros en matrícules, llibres, bolígrafs i folis. I per haver malgastat els cinc euros que em donava la mare per a l'entrepà, que hauria d'haver estat sempre de mortadel·la i mai, mai (Déu, quina vergonya) no de pernil.
Demano perdó per haver pretès treballar en alguna cosa vagament relacionada amb els meus estudis o, almenys, mínimament qualificada per que cinc anys a base d'entrepans de mortadel·la i algun de pernil amb formatge (serro de nou el cilici) haguessin pagat la pena. Quantes possibilitats de viure d'acord amb les meves possibilitats vaig desaprofitar! Teleoperador! Enquestador! Repartidor de publicitat d'acadèmies d'anglès! Ficar cartes en sobres! Vaig tenir, Déu meu, el meu propi avenir a les meves mans i el vaig menysprear en una arrabassada justificable d'orgull, pensant que aquestes nobles activitats eren feines temporals! Demano perdó (teclejo ara de genolls, mirant a la paret) per creure que mereixia alguna cosa millor.
Demano perdó per haver cobert el meu cos amb roba, perdoneu-me, us ho prego, per cada euro invertit en H&M. Per què no vaig vestir ponxos? Un ponxo és elegant, digne i del tot compatible amb les meves possibilitats. Agafes un llençol, li fas un forat per al cap i ja està. Podria haver tenyit d'algun color el dels diumenges, que fins i tot la xusma ha de permetre's de tant en tant la coqueteria. Però… samarretes? Pantalons texans? Caçadores? I (oh, Déu, apiada't de mi) un abric embuatat cada dos hiverns? Però qui vaig creure que era? Un marquès? Un futbolista? Un comentarista de la crònica social? Enfonso ara el cúter en el meu avantbraç i contemplo el córrer de la sang, perquè qualsevol sofriment és poc per redimir tanta baixesa.
Demano perdó, demano perdó i demano perdó. I acceptaré qualsevol càstig que vulguin, en aquests dies de justícia implacable, propinar-me els mercats. Demano perdó per haver tingut un ordenador de gamma mitjana, per haver demanat aquella copa d'importació a la boda del meu cunyat, per haver convidat a sopar en VIP la noia que m'agradava (fins i tot el 2x1 de les Nits Boges cal merèixe'l) i per haver demanat un préstec per estudiar un màster, per haver comprat aquell matalàs viscoescolàstic i no el de molles de ferro, que és el que correspon als de la meva casta; demano perdó per haver viscut, de tant en tant, moderadament despreocupat, per no haver pensat, sense descans, del dia a la nit, en l'avenir; per haver llegit poesia, i no llibres d'economia; per haver amat, rigut; i per haver patit la terrible malaltia de la il·lusió.
I és que, ara que ho penso, ara que veig els noticiaris i llegeixo els últims anàlisis de la recessió i les conseqüències que els malbaratadors com jo, amb tota justícia, patirem, m'adono que no he viscut per sobre de les meves possibilitats, sinó a l'atmosfera, a l'estratosfera, al fotut salt a l'hiperespai de les meves possibilitats…
No en tenia cap!
Demano perdó per haver estudiat una carrera, per haver-me atrevit si més no a fantasiar que, en el futur, podria tenir un treball millor que el del meu pare, nen de la Postguerra i mecànic sense vocació a la ja finada Pegaso. Demano perdó per haver malbaratat cents d'euros en matrícules, llibres, bolígrafs i folis. I per haver malgastat els cinc euros que em donava la mare per a l'entrepà, que hauria d'haver estat sempre de mortadel·la i mai, mai (Déu, quina vergonya) no de pernil.
Demano perdó per haver pretès treballar en alguna cosa vagament relacionada amb els meus estudis o, almenys, mínimament qualificada per que cinc anys a base d'entrepans de mortadel·la i algun de pernil amb formatge (serro de nou el cilici) haguessin pagat la pena. Quantes possibilitats de viure d'acord amb les meves possibilitats vaig desaprofitar! Teleoperador! Enquestador! Repartidor de publicitat d'acadèmies d'anglès! Ficar cartes en sobres! Vaig tenir, Déu meu, el meu propi avenir a les meves mans i el vaig menysprear en una arrabassada justificable d'orgull, pensant que aquestes nobles activitats eren feines temporals! Demano perdó (teclejo ara de genolls, mirant a la paret) per creure que mereixia alguna cosa millor.
Demano perdó per haver cobert el meu cos amb roba, perdoneu-me, us ho prego, per cada euro invertit en H&M. Per què no vaig vestir ponxos? Un ponxo és elegant, digne i del tot compatible amb les meves possibilitats. Agafes un llençol, li fas un forat per al cap i ja està. Podria haver tenyit d'algun color el dels diumenges, que fins i tot la xusma ha de permetre's de tant en tant la coqueteria. Però… samarretes? Pantalons texans? Caçadores? I (oh, Déu, apiada't de mi) un abric embuatat cada dos hiverns? Però qui vaig creure que era? Un marquès? Un futbolista? Un comentarista de la crònica social? Enfonso ara el cúter en el meu avantbraç i contemplo el córrer de la sang, perquè qualsevol sofriment és poc per redimir tanta baixesa.
Demano perdó, demano perdó i demano perdó. I acceptaré qualsevol càstig que vulguin, en aquests dies de justícia implacable, propinar-me els mercats. Demano perdó per haver tingut un ordenador de gamma mitjana, per haver demanat aquella copa d'importació a la boda del meu cunyat, per haver convidat a sopar en VIP la noia que m'agradava (fins i tot el 2x1 de les Nits Boges cal merèixe'l) i per haver demanat un préstec per estudiar un màster, per haver comprat aquell matalàs viscoescolàstic i no el de molles de ferro, que és el que correspon als de la meva casta; demano perdó per haver viscut, de tant en tant, moderadament despreocupat, per no haver pensat, sense descans, del dia a la nit, en l'avenir; per haver llegit poesia, i no llibres d'economia; per haver amat, rigut; i per haver patit la terrible malaltia de la il·lusió.
I és que, ara que ho penso, ara que veig els noticiaris i llegeixo els últims anàlisis de la recessió i les conseqüències que els malbaratadors com jo, amb tota justícia, patirem, m'adono que no he viscut per sobre de les meves possibilitats, sinó a l'atmosfera, a l'estratosfera, al fotut salt a l'hiperespai de les meves possibilitats…
No en tenia cap!
I apologize for having lived beyond my means
I apologize for having lived beyond my means, gaily, freely, without stopping to think for a moment that my reckless behavior would contribute, years later, to the economic and social hecatomb of this country.
I apologize for having studied a major, for even having dared to fantasize, in the future, I could have a better job than my father's, Post-War period child and mechanics with no vocation at the already ceased AMC. I apologize for having used up hundreds of dollars in enrollments, books, pens, and sheets. And for having wasted the five dollars my mother gave me for a sandwich, which should always have been a peanut butter sandwich and never ever (God, shame on me) a cheese sandwich.
I apologize for having meant to work in something vaguely related to my studies or, at least, minimally qualified so that five years based on peanut butter sandwiches and some cheese sandwich (I squeeze my spiked belt again) had been worth it. How many means of living in accordance with my means I wasted! Telemarketing phone operator! Pollster! Spanish academy's advertising deliveryman! Putting letters into envelopes! I had, my goodness, my own future in my hands and I discounted it in a justifiable fit of pride, thinking that these fine activities were casual jobs! I apologize (I'm typing on my knees now, looking at the wall) for believing I deserved something better.
I apologize for having covered my body with clothes. Forgive me, I beg you, for every dollar invested on H&M. Why didn't I wear ponchos? A poncho is elegant, decent, and entirely compatible with my means. You take a sheet, make a hole for your head and that's it. I could have dyed the Sunday one with some color, even the riffraff has to afford coquetry once in a while. But… T-shirts? Blue jeans? Jackets? And (oh, God, take pity on me) an overcoat every two winters? But who did I think I was? A marquis? A football player? A human interest anchor? I'm now sinking the cutter in my forearm and staring at the blood running, because any suffering isn't enough to repay that many nasty things.
I apologize, I apologize, and I apologize. And I will accept any punishment the markets want to give me in these ruthless justice days. I apologize for having had an average range computer, for having asked for that import drink at my brother-in-law's wedding, for having invited to a VIP dinner to the girl I liked (you've got to deserve even the Crazy Nights 2x1 offer) and for having asked for a loan to study a master's degree, for having bought that viscoelastic mattress and not that one of iron springs, which is the one which belong to the ones from my caste; I apologize for having lived, once in a while, moderately unworried, for not having thought, restlessly, from day to night, about the future; for having read poetry, and not economics books; for having loved, laughed; and for having endured the terrible disease of wishful thinking.
And it's just that, now that I think about it, now that I watch the news broadcast and I read the last analysis of the recession and the consequences that spendthrifts like me are going to endure with all justice, I realize that I haven't lived beyond my means, but in the atmosphere, in the stratosphere, in the fucking leap to hyperspace of my means…
I didn't have any!
I apologize for having studied a major, for even having dared to fantasize, in the future, I could have a better job than my father's, Post-War period child and mechanics with no vocation at the already ceased AMC. I apologize for having used up hundreds of dollars in enrollments, books, pens, and sheets. And for having wasted the five dollars my mother gave me for a sandwich, which should always have been a peanut butter sandwich and never ever (God, shame on me) a cheese sandwich.
I apologize for having meant to work in something vaguely related to my studies or, at least, minimally qualified so that five years based on peanut butter sandwiches and some cheese sandwich (I squeeze my spiked belt again) had been worth it. How many means of living in accordance with my means I wasted! Telemarketing phone operator! Pollster! Spanish academy's advertising deliveryman! Putting letters into envelopes! I had, my goodness, my own future in my hands and I discounted it in a justifiable fit of pride, thinking that these fine activities were casual jobs! I apologize (I'm typing on my knees now, looking at the wall) for believing I deserved something better.
I apologize for having covered my body with clothes. Forgive me, I beg you, for every dollar invested on H&M. Why didn't I wear ponchos? A poncho is elegant, decent, and entirely compatible with my means. You take a sheet, make a hole for your head and that's it. I could have dyed the Sunday one with some color, even the riffraff has to afford coquetry once in a while. But… T-shirts? Blue jeans? Jackets? And (oh, God, take pity on me) an overcoat every two winters? But who did I think I was? A marquis? A football player? A human interest anchor? I'm now sinking the cutter in my forearm and staring at the blood running, because any suffering isn't enough to repay that many nasty things.
I apologize, I apologize, and I apologize. And I will accept any punishment the markets want to give me in these ruthless justice days. I apologize for having had an average range computer, for having asked for that import drink at my brother-in-law's wedding, for having invited to a VIP dinner to the girl I liked (you've got to deserve even the Crazy Nights 2x1 offer) and for having asked for a loan to study a master's degree, for having bought that viscoelastic mattress and not that one of iron springs, which is the one which belong to the ones from my caste; I apologize for having lived, once in a while, moderately unworried, for not having thought, restlessly, from day to night, about the future; for having read poetry, and not economics books; for having loved, laughed; and for having endured the terrible disease of wishful thinking.
And it's just that, now that I think about it, now that I watch the news broadcast and I read the last analysis of the recession and the consequences that spendthrifts like me are going to endure with all justice, I realize that I haven't lived beyond my means, but in the atmosphere, in the stratosphere, in the fucking leap to hyperspace of my means…
I didn't have any!
Pido perdón por haber vivido por encima de mis posibilidades
Pido perdón por haber vivido por encima de mis posibilidades, alegremente, a la ligera, sin detenerme a pensar por un momento que mi temerario comportamiento contribuiría, años más tarde, a la hecatombe económica y social de este país.
Pido perdón por haber estudiado una carrera, por haberme atrevido siquiera a fantasear con que, en el futuro, podría tener un trabajo mejor que el de mi padre, niño de la Posguerra y mecánico sin vocación en la ya fenecida Pegaso. Pido perdón por haber derrochado cientos de euros en matrículas, libros, bolígrafos y folios. Y por haber malgastado los cinco euros que me daba mi madre para el bocadillo, que debería haber sido siempre de mortadela y nunca, nunca (Dios, qué vergüenza) de jamón.
Pido perdón por haber pretendido trabajar en algo vagamente relacionado con mis estudios o, al menos, mínimamente cualificado para que cinco años a base de bocadillos de mortadela y alguno de jamón con queso (aprieto de nuevo al cilicio) hubieran merecido la pena. ¡Cuántas posibilidades de vivir de forma acorde con mis posibilidades desaproveché! ¡Teleoperador! ¡Encuestador! ¡Repartidor de publicidad de academias de inglés! ¡Meter cartas en sobres! ¡Tuve, Cielo Santo, mi propio porvenir en mis manos y lo desprecié en un arrebato justificable de orgullo, pensando que estas nobles actividades eran trabajos temporales! Pido perdón (tecleo ahora de rodillas, mirando a la pared) por creer que merecía algo mejor.
Pido perdón por haber cubierto mi cuerpo con ropa. Perdonadme, os lo ruego, por cada euro invertido en H&M. ¿Por qué no vestí ponchos? Un poncho es elegante, digno y del todo compatible con mis posibilidades. Coges una sábana, le haces un agujero para la cabeza y ya está. Podría haber teñido de algún color el de los domingos, que hasta la chusma ha de permitirse de vez en cuando la coquetería. Pero… ¿camisetas? ¿Pantalones vaqueros? ¿Cazadoras? ¿Y (oh, Dios, apiádate de mí) un abrigo guateado cada dos inviernos? ¿Pero quién creí que era? ¿Un marqués? ¿Un futbolista? ¿Un comentarista de la crónica social? Hundo ahora el cúter en mi antebrazo y contemplo el correr de la sangre, porque cualquier sufrimiento es poco para redimir tanta bajeza.
Pido perdón, pido perdón y pido perdón. Y aceptaré cualquier castigo que quieran, en estos días de justicia implacable, propinarme los mercados. Pido perdón por haber tenido un ordenador de gama media, por haber pedido aquella copa de importación en la boda de mi cuñado, por haber invitado a cenar en vip a la chica que me gustaba (hasta el 2x1 de las Noches Locas hay que merecerlo) y por haber pedido un préstamo para estudiar un máster, por haber comprado aquel colchón viscoelástico y no el de muelles de hierro, que es el que corresponde a los de mi casta; pido perdón por haber vivido, de vez en cuando, moderadamente despreocupado, por no haber pensado, sin descanso, del día a la noche, en el porvenir; por haber leído poesía, y no libros de economía; por haber amado, reído; y por haber padecido la terrible enfermedad de la ilusión.
Y es que, ahora que lo pienso, ahora que veo los noticiarios y leo los últimos análisis de la recesión y las consecuencias que los derrochadores como yo vamos, con toda justicia, a padecer, me doy cuenta de que no he vivido por encima de mis posibilidades, sino en la atmósfera, en la estratosfera, en el jodido salto al hiperespacio de mis posibilidades…
¡No tenía ninguna!
Pido perdón por haber estudiado una carrera, por haberme atrevido siquiera a fantasear con que, en el futuro, podría tener un trabajo mejor que el de mi padre, niño de la Posguerra y mecánico sin vocación en la ya fenecida Pegaso. Pido perdón por haber derrochado cientos de euros en matrículas, libros, bolígrafos y folios. Y por haber malgastado los cinco euros que me daba mi madre para el bocadillo, que debería haber sido siempre de mortadela y nunca, nunca (Dios, qué vergüenza) de jamón.
Pido perdón por haber pretendido trabajar en algo vagamente relacionado con mis estudios o, al menos, mínimamente cualificado para que cinco años a base de bocadillos de mortadela y alguno de jamón con queso (aprieto de nuevo al cilicio) hubieran merecido la pena. ¡Cuántas posibilidades de vivir de forma acorde con mis posibilidades desaproveché! ¡Teleoperador! ¡Encuestador! ¡Repartidor de publicidad de academias de inglés! ¡Meter cartas en sobres! ¡Tuve, Cielo Santo, mi propio porvenir en mis manos y lo desprecié en un arrebato justificable de orgullo, pensando que estas nobles actividades eran trabajos temporales! Pido perdón (tecleo ahora de rodillas, mirando a la pared) por creer que merecía algo mejor.
Pido perdón por haber cubierto mi cuerpo con ropa. Perdonadme, os lo ruego, por cada euro invertido en H&M. ¿Por qué no vestí ponchos? Un poncho es elegante, digno y del todo compatible con mis posibilidades. Coges una sábana, le haces un agujero para la cabeza y ya está. Podría haber teñido de algún color el de los domingos, que hasta la chusma ha de permitirse de vez en cuando la coquetería. Pero… ¿camisetas? ¿Pantalones vaqueros? ¿Cazadoras? ¿Y (oh, Dios, apiádate de mí) un abrigo guateado cada dos inviernos? ¿Pero quién creí que era? ¿Un marqués? ¿Un futbolista? ¿Un comentarista de la crónica social? Hundo ahora el cúter en mi antebrazo y contemplo el correr de la sangre, porque cualquier sufrimiento es poco para redimir tanta bajeza.
Pido perdón, pido perdón y pido perdón. Y aceptaré cualquier castigo que quieran, en estos días de justicia implacable, propinarme los mercados. Pido perdón por haber tenido un ordenador de gama media, por haber pedido aquella copa de importación en la boda de mi cuñado, por haber invitado a cenar en vip a la chica que me gustaba (hasta el 2x1 de las Noches Locas hay que merecerlo) y por haber pedido un préstamo para estudiar un máster, por haber comprado aquel colchón viscoelástico y no el de muelles de hierro, que es el que corresponde a los de mi casta; pido perdón por haber vivido, de vez en cuando, moderadamente despreocupado, por no haber pensado, sin descanso, del día a la noche, en el porvenir; por haber leído poesía, y no libros de economía; por haber amado, reído; y por haber padecido la terrible enfermedad de la ilusión.
Y es que, ahora que lo pienso, ahora que veo los noticiarios y leo los últimos análisis de la recesión y las consecuencias que los derrochadores como yo vamos, con toda justicia, a padecer, me doy cuenta de que no he vivido por encima de mis posibilidades, sino en la atmósfera, en la estratosfera, en el jodido salto al hiperespacio de mis posibilidades…
¡No tenía ninguna!
Suscribirse a:
Entradas (Atom)