miércoles, 3 de agosto de 2016

Recherche scientifique en Espagne

Je suppose que la phrase célèbre de Monsieur Ramón y Cajal «investigar en España es llorar», c'est peut-être un début trop pessimiste pour un article. Si on le combine avec la phrase d'Unamuno «¡que inventen ellos!», ça peut être comme sauter à l'article suivant; si pas par une fenêtre en cas d'avoir le soutien mensuel dans le fait d'innover. Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on vous dise; si on va aborder la recherche scientifique dans ce pays, je crains que ce sont des citations obligées. Même s'il est seulement comme une référence pour vérifier les progrès supposés de l'innovation de ce pays. Parce qu'est-ce que quelque chose a changé le long du siècle qui à peu près nous sépare de ces mots? En étant sincères et en ne nous laissant pas porter au victimisme espagnol, les choses ont changé, dans beaucoup d'occasions même mieux; cependant c'est impossible de se dégager de certaine inquiétude. C'est peut-être difficile de ne pas cesser de penser que ce qui n'a pas changé, c'est le background social qui a favorisé des phrases si brillantes en même temps que pessimistes.
Santiago Ramón y Cajal
À quoi est-ce que je me rapporte comme background social? C'est possible qu'il semble une lapalissade, mais quelque chose de fondamental pour développer de la recherche scientifique et technique, c'est la tradition scientifique. La tradition scientifique, c'est le sentiment, étendu à l'ensemble de la société, que la recherche est une condition nécessaire et suffisante pour avoir de l'avance sur le reste des concurrents. C'est important la nuance « étendue à toute la société », non seulement parce qu'elle constitue la source du personnel intéressé en se consacrer à cette fonction, ce qui, tout important, n'est pas du tout indispensable —n'oubliez pas la phrase du torero Guerrita «hay gente pa to»—; mais encore parce que la société au complet considère les postes économiques consacrées à ce concept comme un placement, ne pas comme des dépenses. Ça, c'est le véritable cœur de la question et c'est l'origine du retard séculier espagnol en des rapports scientifiques. Il n'y a pas de table rase; un Anglo-saxon sait, depuis qu'il a l'âge de raison, que James Watt est devenu millionnaire et il a généré des millions de postes de travail en appliquant sa machine à vapeur dans l'industrie textile. N'importe quel petit Espagnol n'a pas d'idée des bénéfices que l'invention du sous-marin a rapportés à Isaac Peral; peut-être pour être pieux, ne pas pour gagner aucun bénéfice.

Au fil de ce sujet, la posture du gouvernement espagnol est toujours significative le long de ses deux mandats. Lorsque notre gouvernement actuel arrive au pouvoir, il déclare que l'I+D+i doit se changer en le moteur économique qui soit à la tête du modèle productif. C'est possible que je sois trompé, mais il me semble que c'est la première fois que le gouvernement de notre nation cesse de voir l'investigation, au moins publiquement, comme un exotisme nécessaire pour que l'on soit dénommés pays du premier monde et... un peu plus. Il y avait des conditions, l'investissement en éducation a commencé à porter ses fruits: pour la première fois on a une masse critique de personnel hautement qualifié capable de générer une véritable production propre avec les moyens adéquats. Cependant il y a deux problèmes fondamentales auxquels on n'a pas donné de solution. Le premier, c'est que le système de recherche publique, en ayant beaucoup grandi, n'est pas capable d'absorber l'immense majorité de ce personnel, ce qui, d'un autre côté, est assez logique. Hypertrophier le système publique n'est pas une bonne idée étant donné le caractère de fonctionnaire de celui-ci, quoique réalistes, le ratio  de chercheurs publiques par habitant est exigu comparé avec des pays qui ont une véritable tradition scientifique.
La façade-retable de l'Université de Salamanque, une des plus anciennes au monde.
Le second problème est plus dramatique. La recherche privée dans ce pays-ci est réellement marginale, normalement réalisée par des multinationales, et ça, c'est parce que les bénéfices sont plus immédiats achetant des licences que les générant. Ceci indique un problème quant à la politique fiscale appliquée à l'innovation qui n'a pas été abordé. Ne m'interprétez pas mal, ce n'est pas qu'il ait été erronément abordé, c'est qu'il n'a pas simplement été considéré. C'est dans ce cadre légal où la polémique récente entre Mariano Barbacid et le ministère de la Science et l'Innovation s'encadrent. Quoi qu'il en soit, je crois que la posture initiale du gouvernement, sans être précisément un votant, sur le changement du modèle productif, a fait mouche sur le traitement que la société espagnole devrait donner à l'I+D. Essayer de développer une infrastructure publique, puisque la privée n'existe pas en effet, capable de déplacer ses découvertes à l'industrie espagnole, c'est le premier pas pour commencer une tradition scientifique. Rien de prématurée, c'est vrai, mais beaucoup meilleure que le panorama antérieur. Cependant, la crise a restitué la procédure. Les dépositions du gouvernement parlent de dépense à nouveau, pas d'investissement; pendant ce temps, les petites et moyennes entreprises, celles qui devraient innover dans notre pays pour passer au niveau suivant et se changer en des grandes et même des multinationales, elles n'innovent pas: elles copient, licencient ou, même encore plus habituel, elles ferment.

Cela amène apprêté que le personnel qualifié émigre. C'est toujours curieux que quelqu'un, principalement les médias, le voie comme un succès du système de recherche espagnol. Ça s'est dit beaucoup de fois mais je crois que c'est important de le répéter. La formation de ce personnel nous a coûté de l'argent, tous les espagnols, et, pourtant, ils sont en train de donner des bénéfices à des investisseurs localisés dans d'autres pays. Simplement, et malgré avoir la capacité pour ça en tant que preuve le fait qu'ils soient embauchés, ils ne génère pas de richesse ni d'emploi à ceux qui ont financé leurs études. C'est très bien qu'il y ait des nombreux chercheurs espagnols à New York, mais ceci n'est pas de symptôme que la recherche espagnole aille bien. C'est le symptôme que l'éducation va bien, mais l'éducation n'est que l'étape préalable à la création de richesse de la part de la population, une condition nécessaire mais pas suffisante. Si l'effort éducatif des espagnols ne tourne pas sur eux, on l'offre à d'autres pays qui, au fond, sont notre concurrence.

Ce n'est pas qu'en Espagne il n'y a pas eu de science et d'innovation; il y en a eu, il y en a et, sûrement, il y en aura toujours indépendamment de la conjoncture économique et sociale. Mais quant à la science passée et présente, c'est un événement isolé fruit du travail de quelques types extraordinaires qui, ou ils sont capables d'y surmonter et faire des recherches avec des quantités dérisoires, ou collecter de l'argent des manières les plus improbables. L'important pour assurer la fonction de la science en tant que moteur de l'économie, c'est que la société la comprenne comme sienne et récompense ceux qui le comprenne ainsi aux urnes même s'ils ne vont pas voir les résultats de cet investissement pour les prochaines élections, de la même façon qu'ils devraient pénaliser des actions erratiques dans ce sens. Ce ne peut pas être si difficile si dans le pays du « il doit avoir fait quelque chose » ou les barbecues de Sodomites dans des autodafés publiques, la violence contre les femmes ou l'homophobie provoquent l'alarme. On devrait aussi être capables de changer la perception de la recherche et le développement que la société espagnole a dans un terme de temps raisonnable.

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